En 2012, 360 salariés de la filiale française d'Alcatel Lucent (ALF) devront changer de métier dans le cadre de la GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences), ont indiqué aujourd'hui la direction et la CFDT du groupe. « Le  bilan de l'accord GPEC 2011, qui a été signé en juillet dernier, a montré que 360 postes avaient été menacés cette année, suite à des problèmes de charge » , a indiqué Hervé Lassalle, délégué central syndical à la CFDT. «  Les activités qui étaient en transformation en 2011, le seront de nouveau pour la plupart en 2012, avec 360 emplois supplémentaires fragilisés », a-t-il ajouté. Une procédure d'information a donc eu lieu hier et aujourd'hui lors d'un CCE (Comité central d'entreprise) où ont été abordées les prévisions d'Alcatel Lucent France, en termes d'activités et de charges.

Différentes pistes à l'étude

Les solutions d'emplois identifiées par la CFDT pourraient passer par la récupération de certains sous-traitants ou par l'affectation des personnes sans activité sur des secteurs en croissance comme la 4G ou l'IP.  

Une porte-parole d'Alcatel-Lucent a confirmé le nombre de 360 postes impactés par une GPEC et la poursuite des discussions avec les syndicats. « Nous avons identifié plusieurs solutions qui pourraient se concrétiser par de la mobilité interne et externe, la suspension du contrat du travail dans le cadre d'une période d'essai chez un autre employeur, de l'aide à la création d'entreprise ou par la mise en place de dispositifs de transition professionnelle à destination des seniors », a souligné la porte-parole de l'équipementier. La gestion prévisionnelle des compétences est indispensable pour anticiper les besoins d'évolution et le développement du groupe, a ajouté la direction d'Alcatel qui prévoit de recruter une centaine ingénieurs par an et ce pendant trois ans, selon l'accord GPEC signé au cours de l'été dernier.