La crise sanitaire a rebattu les cartes de bon nombre de stratégies d'investissement, notamment dans le numérique. Qu'en est-il du développement de l'intelligence artificielle et des projets afférents ? Selon une étude réalisée par IBM, 36 % des professionnels français de l'informatique déclarent que la crise sanitaire Covid-19 a été neutre de ce point de vue. Mais, à l'inverse, pour 30 %, cela a entraîné une accélération de ces projets. D'une manière générale, la crise sanitaire a accru l'intérêt de l'IA pour améliorer le service client (29% des répondants français) et la cybersécurité (27%).

Côté investissements, 44 % des répondants français déclarent que, dans les douze prochains mois, leurs entreprises investiront pour développer les compétences en matière d'IA tandis que 40 % qui utilisent déjà de l'IA se tourneront vers applications d'IA prêtes à l'emploi. Deux critères se détachent pour évaluer les fournisseurs de technologies en matière d'IA : le coût (42 % des répondants français) et la capacité à accroître la valeur du travail humain par l'automatisation (41%). Parmi les usages majeurs, le traitement du langage naturel se détache avec 36 % des répondants français utilisateurs et 24 % prévoyant de les rejoindre dans les 12 mois. La traduction automatique (33 %) et l'analyse d'enquêtes (31 %) sont ensuite les deux cas d'usages les plus fréquents.

Bien entendu, la fiabilité des outils à base d'IA et leur capacité à fournir des résultats justes sont essentiels pour 56 % des répondants français (83 % pour les utilisateurs effectifs). 82 % jugent important pour leur entreprise de pouvoir expliquer les résultats fournis (ce qui va à l'encontre de la démarche de deep learning). L'intégration de l'IA dans le SI et les process est considéré comme la plus grande difficulté à laquelle les entreprises sont confrontées pour 42 % des répondants français (55 % chez les utilisateurs effectifs d'IA).