Le jour de l'ouverture d'Adobe Max, sa conférence utilisateurs consacrée à ses solutions d'applications Internet riches (RIA), Adobe a annoncé un accord avec ARM pour permettre et optimiser le support de Flash sur les appareils équipés de processeurs ARM. Bien entendu, cette annonce rappelle à tout le monde qu'Adobe essaie vainement de faire accepter à Apple la présence d'un lecteur Flash sur l'iPhone (une fonction demandée par nombre d'utilisateurs, frustrés de ne pouvoir accéder au contenu Flash, notamment les vidéos). Le téléphone d'Apple est en effet motorisé par des composants ARM. Apple a expliqué son refus en répondant que Flash Lite, la version de Flash pour mobiles, n'était pas satisfaisante. Adobe travaille depuis à une version spécifique de son Player pour l'iPhone, et attend impatiemment le feu vert de Steve Jobs. L'accord avec ARM s'inscrit dans la stratégie de séduction entreprise par Adobe vis à vis des opérateurs de téléphonie et des fabricants de terminaux. L'éditeur a lancé le projet Open Screen Project pour se rapprocher d'eux, abolissant le système de royalties afin de diffuser le plus largement possible sa technologie. Toutefois, la collaboration prévue entre ARM et Adobe va au-delà du marché des mobiles, il comprend notamment les télévisions, vues par beaucoup d'acteurs du secteur comme le futur terminal domestique d'accès aux contenus numériques. Or Apple est lui aussi présent sur ce marché, et n'est pas pressé de voir Flash s'y imposer.