Après un été marqué par les déboires judiciaires de son bras droit, Armando Perreira, accusé de corruption, le patron d’Altice Patrick Drahi reprend la main sur la partie financière de son groupe. L’activité française doit rembourser certains prêts dont une premier tranche de 1,64 Md en 2025. Dans ce cadre, les Echos soulignent qu’Altice serait sur le point de céder son parc de datacenter en France à Morgan Stanley Infrastructure Partners (une division de la banque américaine). La valorisation de ce parc est estimé à un milliard d’euros.

Au fil du temps, Altice France avait rationalisé son parc de datacenters en passant de 96 à 92 avec notamment la cession du centre de Marseille à Interxion en 2014. Il avait aussi optimisé certains sites comme Trappes avec des structures modulaires. Des investissements avaient été menés par ailleurs pour étendre les capacités à Bordeaux, Courbevoie, Lyon-Vénissieux, Strasbourg et Val-de-Reuil.

La vente d’une part de SFR dans les tuyaux

Si le rachat de l’activité datacenters en France est en bonne voie, Patrick Drahi pourrait aussi céder une partie dans SFR. Lors d’une discussion avec des investisseurs réunis à Londres, le dirigeant a répondu à une question en ce sens, « «est ce que le retrait de France est une option ? Aujourd'hui je suis en Angleterre, demain aux Etats-Unis et la semaine prochaine en Israël. [Donc] oui ». Selon le Monde, ce sujet est plus qu’une réflexion, car Altice aurait mandaté la banque d’affaires Lazard avec l’appui de BNP Paribas pour y travailler et trouver des investisseurs.

Deuxième opérateur français, SFR pourrait séduire des fonds d’investissements, mais également des concurrents. Sur ce dernier point, le retour à trois opérateurs pourraient ne pas être vu d’un bon œil par les autorités de concurrence nationales et européennes. Une chose est sûre, SFR souffre d’une dette de 23,8 milliards d’euros au 30 juin.