IBM va favoriser les rachats qui vont renforcer ses services cloud, a indiqué le directeur financier d'IBM mardi. Le groupe recherche des moyens d'accroître ses activités après 11 trimestres consécutifs de revenus en baisse. « La plupart de nos acquisitions vont probablement être sur la base du modèle as a service plutôt que sur un mode on-premise », a indiqué Martin Schroeter, directeur financier d'IBM lors d'un conférence téléphonique sur les résultats financiers du groupe. Mardi, Big blue a indiqué que le chiffre d'affaires de son dernier trimestre a décliné dans tous les segments majeurs, à savoir matériels, logiciels et services. Les bénéfices ont reculé également, bien qu'ils aient été supérieurs aux attentes des analystes financiers sondés par Thomson Reuters.

IBM perçoit les services cloud comme l'une de ses meilleures chances de croissance, alors que les ventes de ses produits traditionnels incluant mainframes et services Unix poursuivent leur déclin. Cependant, Virginia Rometty, CEO d'IBM, s'est séparé des activités qui produisaient peu ou pas de profit. En octobre, elle a annoncé la vente de son activité de fabrication de puces à Global Foundries pour 1,3 milliard de dollars, juste après avoir vendu à Lenovo son activité serveurs x86.

Un bénéfice net par action revu à la baisse pour 2015

Si les revenus d'IBM se réduisent, ce dernier a besoin de s'étendre à des activités plus profitables afin de compenser les pertes. Or cela n'est pas encore suffisamment le cas, ou pas à un rythme assez rapide. Au 4ème trimestre 2014, IBM a réalisé un chiffre d'affaires de 24,1 milliards de dollars, en retrait de 12% par rapport à l'année précédente et en-dessous des 24,77 milliards escomptés par les analystes. Le résultat net a été de 5,5 milliards de dollars, en baisse de 11%. Concernant l'ensemble de l'exercice 2014, les revenus d'IBM se sont élevés à 92,8 milliards (-6%) et le résultat net à 15,8 milliards (-7%). Le chiffre d'affaires cloud sur l'année a bondi de 60% à 7 milliards de dollars, celui du business analytics de 7% à 17 milliards, sachant que les revenus issus de l'activité mobile ont plus que triplé et que ceux de la sécurité ont progressé de 19%.

Pour 2015, IBM s'attend à un bénéfice net par action compris entre 15,75 et 16,5 dollars, ce qui est bien plus bas que l'objectif des 20 dollars par action qu'IBM visait jusqu'à fin octobre où il a lâché cette prédiction. Dans le futur, IBM a indiqué que sa croissance allait être tirée par le cloud, l'analytique, le mobile (aidé par le partenariat signé avec Apple), le social et la sécurité. Des activités qui ont généré plus du quart des revenus du groupe l'année dernière, soit 25 milliards de dollars,a indiqué Martin Schroeter.