Les ennuis d'Intel avec la justice européenne continuent alors que le groupe américain vient de publier d'excellents résultats pour son deuxième trimestre. Selon nos confrères du Wall Street Journal, Bruxelles serait sur le point de lancer de nouvelles poursuites contre le fondeur afin de sanctionner ses pratiques anti-concurrentielles. L'information n'est certes pas une surprise : l'épée de Damoclès plane sur Intel depuis plusieurs années, depuis que la Commission européenne a indiqué avoir relevé les irrégularités dont le groupe américain s'est rendu coupable pour accroître sa domination sur le marché des processeurs. L'édition du Wall Street Journal de ce 16 juillet rapporte que Bruxelles devrait lester le dossier Intel de nouvelles charges, cette fois liées aux « incitations » auxquelles le mis en cause aurait recouru pour convaincre les grands constructeurs européens de ne pas équiper leurs machines de puces AMD. Rien de bien nouveau donc, si ce n'est que ces accusations rejoignent la liste, déjà longue, des récriminations formulées par l'UE. En juillet 2007, la Commission reprochait à Intel d'avoir accordé des remises à des fabricants lorsqu'ils se fournissaient uniquement en puces Intel. Le fondeur était également accusé d'avoir soudoyé des constructeurs afin qu'ils retardent, voire annulent, le lancement de produits intégrant la technologie AMD. Enfin, Bruxelles pointait du doigt la vente de produits Intel à des prix inférieurs aux coûts de revient.