La Commission européenne a reconnu Intel coupable de violation des lois antitrust sur le marché des microprocesseurs et l'a finalement condamné à 1,060 milliard d'euros d'amende. La Commission, qui aurait pu infliger une amende allant jusqu'à 10% du chiffre d'affaires du fondeur - soit plus de 3 Md€ - a aussi ordonné à l'Américain de cesser ses pratiques illégales. Le montant de l'amende dépasse de loin les 899 M€ infligés à Microsoft en 2008 pour abus de position dominante sur le marché du logiciel (qui s'ajoutent aux 497 M€ payés par l'éditeur en 2004). L'enquête de la Commission portait sur les rabais accordés illégalement par Intel à certains constructeurs informatiques en échange de l'achat en nombre de ses puces x86. L'entreprise était aussi accusée de payer certains fournisseurs pour annuler ou retarder le lancement de machines utilisant des processeurs de son concurrent AMD, et de vendre ses puces serveurs à des prix très bas à de grands clients comme les gouvernements ou les universités. Intel a immédiatement réagi en affirmant que ses pratiques commerciales "ne contreviennent pas au droit européen". Le numéro un des processeurs a également fait part de sa décision d'interjeter appel de sa condamnation.