En dix ans, l’APM est devenu plus stratégique que jamais. C’est le mot d’ordre qu’AppDynamics a choisi de faire passer aux participants de son Global Tour à travers sept villes internationales pour fêter sa décennie d’existence. Une des étapes était Paris, le 21 mai, l’occasion pour l’éditeur de solutions de gestion de la performance des applications (APM) de revenir sur son histoire et surtout de montrer les avancées de son offre.

Erwan Paccard, directeur de la stratégie technologique d’AppDynamics en France, est parti de plusieurs comparatifs pour montrer l’évolution technologique que le monde a connu depuis une seule décennie. « En 2009, Sony annonçait la fin de la commercialisation des disquettes 3,5 pouces. Un mégabit dans la poche, la petite boîte sur le bureau, un débit monstrueux de 50 Ko par seconde… Et aujourd’hui, on a des cartes de 1 To dans nos smartphones », indique-t-il. Autre exemple livré, l’année de la sortie de Poker Face de Lady Gaga, tout le monde écoutait sa musique sur CD quand aujourd’hui tout passe par le streaming.

Des applications plus simples à utiliser mais plus complexes à gérer

Côté expérience utilisateur, le même type d’évolution s’est produit. On voit une tendance à simplifier la relation client dans tous les secteurs. Les centre d’appels pour le service après-vente deviennent des chatbots, les méthodes d’engagement clients s’appuient davantage sur des solutions numériques et l’intelligence artificielle pour fournir des services est toujours plus personnalisée. Et « toutes ces nouvelles expériences s’appuient sur des applications » dont l’ergonomie laisse transparaître une apparente simplicité, souligne M. Paccard. Mais derrière ces jolies interfaces se cachent des processus qui ont eu tendance, eux, à se complexifier.

Aujourd'hui, si une interface semble très ergonomique et simple pour l'utilisateur final, ce dernier ne voit pas que, derrière cet écran, de nombreuses instances entrent en jeu. (Crédit : AppDynamics)

Avec l’apparition du cloud et de l’IoT, la manière de développer des applications fait aujourd’hui appel à de nombreuses technologies qui, certes, facilitent leur utilisation mais peuvent rendre le travail de gestion de ces instances bien plus délicat. « Les solutions APM sont donc devenues plus stratégiques que jamais », explique Erwan Paccard. Car, selon une étude conduite par Cisco, le temps moyen de résolution d’un problème applicatif est d’en moyenne sept heures aujourd’hui, et surtout les pertes moyennes engendrées s’élèvent à plus de 400 000 $. Mais la gestion des processus applicatifs et des flowmaps peut paraître complexe aux potentiels futurs clients. AppDynamics a donc voulu représenter son activité en la résumant en trois piliers.

Booster le Cognitive engine et les solutions d'orchestration

Grâce au Cognitive engine d'AppDynamics, les administrateurs d'applications peuvent voir directement où se situent les problèmes et quelles en sont les causes, en fonction de leur degré d'importance. (Crédit : AppDynamics)

En dehors de son activité historique de visibilité des performances applicatives, du réseau, des infrastructures, du multicloud, etc., AppDynamics compte aujourd’hui pousser davantage ses offres de « Compréhension » et d’« Action » sur des problèmes issus de toutes ces instances. Il s’agit du Cognitive engine qui permet d’identifier la cause d’un problème à la racine grâce à une batterie d’algorithmes de machine learning. Ce dernier est déjà disponible en mode SaaS mais il doit être activé manuellement (le déploiement sera finalisé dans quelques semaines), quand la version sur site le sera cet été. Et quand AppDynamics parle d’Action, il entend orchestration des réponses aux incidents, de la mise à l’échelle des ressources et de l’optimisation des coûts. Et, à terme, leur automatisation qui « devient nécessaire parce que les applications explosent en termes de complexité », précise Erwan Paccard. AppDynamics, après dix ans d’existence et un rachat par Cisco en 2017, veut aujourd’hui être le « système nerveux central » avec Cisco pour « donner une visibilité totale des instances. Manque encore l’adaptation de ce système aux solutions de sécurité, mais qui devrait arriver sous peu, prévoit le représentant d’AppDynamics.