La vision d’Appian pour l'avenir pourrait se résumer en un mot : simplicité. En introduction de cette keynote au deuxième jour d’Appian World, Adam Glaser, vice-président senior de l'ingénierie, a affirmé la volonté de l'éditeur d’offrir « une expérience de développement low-code pour créer des interfaces web et mobiles, des règles de gestion évolutives et des flux de travail dynamiques, ainsi que toutes les capacités DevOps dont les entreprises ont besoin pour tester, déployer, surveiller et optimiser leurs applications en toute sécurité à l'aide d'une data fabric ». En ce sens, Appian annonce avoir travaillé ces dernières années sur la façon d’exprimer la volonté des entreprises par le biais du low-code et non plus par des processus complexes. Pour aller plus loin, l’éditeur américain explique avoir amélioré son service Records.
Concrètement, quel que soit l'emplacement des données, Appian propose de les organiser en informations structurées et exploitables. Les utilisateurs peuvent ainsi y accéder en fonction de leurs besoins et les mettre à jour. « Aujourd'hui, Records est conçu pour unifier les données d'entreprise dans une data fabric. Elles peuvent provenir de multiples sources et sont agrégées au sein d'un modèle unique » précise Adam Glaser, ajoutant que « Records transforme automatiquement les données pour garantir des performances optimales au développement des applications ».
Automatiser le traitement des documents grâce au low-code
Le vice-président senior de l'ingénierie chez Appian a également évoqué le traitement de documents basé sur l’intelligence artificielle avec sa solution IDP (intelligent document processing). Plusieurs cas d’usage ont été présentés, à l’instar de factures qui peuvent être intégrées dans un modèle formé pour comprendre l’ensemble des champs de données d’une page. « Utilisez le traitement automatisé des documents pour détecter s'il s'agit d'une facture de gaz ou d'électricité, par exemple ».
Avec sa solution intelligent document processing (IDP), Appian met en avant le traitement de documents basés sur le low-code et l'IA. (Crédit : C.S.)
Prenant comme cas précis l’un de ses clients qui évolue dans le secteur de la santé, Jacob Rank, responsable de la gestion des produits chez Appian, explique que ce dernier travaille à l’automatisation de ses processus métiers. Au-delà du gain de temps, des économies financières ou encore de la conformité, cette entreprise cliente réfléchit aussi à la réduction de son impact environnemental. En ce sens, elle a besoin d’avoir une vision d’ensemble de ses émissions de carbone dans trois domaines : l’énergie, le transport et les déchets.
Pour éviter une recherche manuelle de ces données, la collecte des données est automatisée grâce à différents outils. C’est ici qu’intervient le service IDP qui permet d’identifier le type de facture, puis d’en extraire les données relatives à la consommation d'énergie afin d'obtenir les émissions de carbone associées. Avec cet outil, Appian fournit des efforts supplémentaires pour réduire le nombre d’actions et le temps passé dans le traitement de documents. Jacob Rank précise que les utilisateurs trouveront la fonctionnalité OCR (reconnaissance optique de caractères) améliorée grâce à IDP dans la version 22.2. A noter que cette version devrait sortir le 27 mai prochain.
L'automatisation permet de classer les factures par type et extraire les données souhaitées. (Crédit : C.S.)
Une sécurité au niveau de la donnée
Appian est déterminé à mettre ses solutions au service du développement durable mais n’omet pas un point essentiel dans le développement de ses solutions et leur utilisation : la sécurité. Durant la keynote, différentes démonstrations ont été faites en ce sens pour prouver la facilité à créer des contrôles. Si la sécurité est prise en compte au niveau de chaque utilisateur (rôle, permission,...), Appian veut être plus granulaire en créant « des règles de sécurité au niveau de la donnée elle-même ». Il sera également possible de bloquer un composant d’une application ou une API, qu’il soit interne ou externe. « Nous avons testé à l'échelle des modèles de données issus de différentes sources et en appliquant des règles de sécurité assez complexes » explique Annelise Dubrovsky, directrice des solutions de data management chez Appian. Elle ajoute que la sécurité n'implique pas une baisse des performances. Ces dernières « s'améliorent avec la montée de version ». Par exemple, les requêtes sur les données combinées seront jusqu'à huit fois plus rapides lors du passage à la version 22.2.
Annelise Dubrovsky, directrice des solutions de data management chez Appian, est revenue sur la sécurité des composants et des données collectées. (Crédit : C.S.)
Toujours sur la sécurité, Adam Glaser liste avec fierté les dernières certifications de sécurité qu’Appian possède aujourd’hui, notamment la certification IL5 (impact level 5) qui correspond à l'un des plus hauts niveaux de certification cloud du département américain de la défense. « Le futur champ de bataille est axé sur les données et désormais, l'armée peut adapter et modifier les applications et les flux de travail critiques en toute sécurité et en temps réel sans attendre des mois pour les validations de conformité » a déclaré Michel Beckley, CTO d’Appian. Adam Glaser a conclu son intervention en expliquant que le monde du low-code qui est en train de se construire est en fait un monde où les processus sont pilotés par des personnes, des robots, de l’IA et des API qui co-existent.
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