Alors que Proview réclamait plus de 400 millions de dollars à Apple, la firme de Cupertino aura finalement trouvé un accord à plus de 60 millions de dollars afin de récupérer la propriété de la marque "iPad" en Chine. Depuis plusieurs années, Proview, en plus de réclamer des compensations financières, tentait d'interdire la vente de la tablette dans le pays. La compagnie était même parvenu à en faire saisir dans deux grandes villes. Depuis l'accord trouvé entre les deux compagnies le 25 juin dernier, les autorités chinoises ont transféré le nom déposé "IPAD" au géant américain. Alors qu'Apple prétendait avoir déjà acheté les droits d'utilisation internationaux de la marque en 2009, Proview affirmait devant la justice que cet accord ne concernait en rien le territoire chinois. La compagnie, qui avait mis sur le marché en 1998 un ordinateur personnel nommé IPAD, risque actuellement la faillite et doit plus de 400 millions de dollars à ses créanciers: 8 banques chinoises. Une situation qui explique les sommes astronomiques demandées par ses dirigeants depuis le début de l'affaire. En février, la société avait en effet annoncé son intention de porter plainte aux Etats-Unis afin de récupérer la modique somme de 2 milliards de dollars. Alors que Apple ne souhaite pas pour le moment commenter la situation, plusieurs analystes ont déclaré que le litige sur la marque iPad pourrait avoir une répercussion sur la date de sortie de l'iPad sur le marché chinois.

La société américaine pourrait avoir reçu l'aide du gouvernement chinois

Li Su, un expert à la tête de la société de conseil qui représente les huit banques chinoises, a déclaré que "certaines personnes pouvaient être amenées à penser que Apple a obtenu de l'aide des dirigeants chinois après avoir déployé de nombreux efforts en terme de relation publiques" notant la manière dont Tim Cook, le PDG d'Apple, avait visité la Chine afin de rencontrer de nombreux responsables gouvernementaux en mars dernier. "Je pense malgré tout que Apple a été de bonne foi" a t-il ajouté. "Il était logique pour la marque d'accepter de payer une telle somme pour éviter ce qui aurait pu devenir un inconvénient majeur dans leur stratégie". Le marché chinois représente en effet l'un des plus gros segments d'activité de la firme de Cupertino.