Fin janvier, on apprenait les projets d'Apple de lancer trois Mac équipés d'un coprocesseur ARM maison venant seconder les puces Intel pour des fonctions spécifiques comme la sécurité avec un ersatz d'iOS. Mais la firme à la pomme aurait décidé d'aller encore plus loin. D'après Bloomberg, Apple envisage en effet de remplacer d'ici 2020 les puces du fondeur américain par des processeurs ARM. Selon le journal économique, qui tient ses informations de deux sources proches du dossier souhaitant rester anonymes, cette décision ferait partie d'une stratégie d'Apple portant le nom de code Kalamata, pour permettre à ses terminaux - incluant Mac, iPhone et iPad - de « travailler ensemble de façon plus semblable et transparente ».

Derrière les mots, il pourrait tout simplement s'agir pour Apple d'être moins dépendant de ses fournisseurs et de réduire le montant des royalties versés, ce qu'il a commencé à fair en écartant avec Qualcomm à l'automne dernier. Mais également de s'affranchir des feuilles de route processeurs d'Intel pour être plus autonome dans les dates de lancement de ses Mac.

Le cours de bourse d'Intel chahuté

« Nous pensons qu'Apple cherche des moyens d'intégrer davantage leurs plateformes matérielles et logicielles, et ils ont clairement fait quelques avancées dans ce domaine, en essayant d'intégrer iOS et MacOS », a expliqué Shannon Cross, analyste chez Cross Research. « Il est logique pour eux d'aller dans cette direction. Si vous regardez leurs dépenses R&D, il s'agit d'essayer d'intégrer verticalement leurs composants afin qu'ils puissent ajouter plus de fonctionnalités pour se différencier de la concurrence ».

Cette annonce a en tout cas de quoi inquiéter Intel, dont 5% du chiffre d'affaires est directement lié au business réalisé avec Apple d'après Bloomberg. Les investisseurs ont mal accueilli la nouvelle, faisant dévisser de -5,36% le cours de bourse du fondeur dans la journée de lundi, soit la plus importante baisse jamais enregistrée depuis 2 ans.