Alors que la bataille juridique commençait juste, Apple et Qualcomm ont finalement régler leurs comptes plus vite que prévu. L’accord est clair : tous les litiges, toutes les affaires en cours intentées entre les deux entreprises ou contre les fabricants d’Apple sont abandonnées. En somme, les relations entre la marque à la pomme et le concepteur de processeurs repartent de zéro. Enfin,, sur le papier. Pour ce faire, Apple a quand même accepté de verser à Qualcomm une somme non divulguée, ainsi que des royalties à venir. Les deux sociétés ont publié de courts communiqués de presse pour annoncer l'accord, mais il est difficile d'y trouver beaucoup de bonnes nouvelles pour Apple. Qualcomm est en effet payé et conserve la firme de Cupertino comme client. Et rien n'indique qu'il va changer ses pratiques commerciales.

Bien que l'affaire Qualcomm n'ait pas eu d'impact réellement significatif sur les ventes ou les utilisateurs d'iPhone, c’était certainement un nuage sombre au-dessus du produit le plus populaire d'Apple. Le fait est qu'Apple a besoin de Qualcomm, surtout si Intel n'est plus en mesure de fournir de modems 5G. Cet accord permet à Apple de continuer à utiliser les circuits Qualcomm et ouvre la voie à un lancement de terminaux 5G potentiellement plus rapide.

Des mois de litiges résolus en un claquement de doigt

Le point de départ du litige, c’est Apple qui reproche à Qualcomm de jouer sur son monopole pour facturer trop cher ses puces et droits de licence. Mardi, nos confrères de CNET ont rapporté les propos de l’avocat d’Apple, Ruffin Cordell, indiquant que Qualcomm a refusé de fournir des processeurs sans la signature d’un contrat de licence, se faisant ainsi payer deux fois. « L’autre chose que Qualcomm fait, c’est exiger des redevances de brevet sur ses processeurs qui dépassent de loin un niveau juste et raisonnable » a-t-il ajouté. Cependant, quelques heures plus tard, Apple changeait d’avis. Et en plus du chèque versé à l’entreprise de San Diego, Apple a signé un contrat de six ans avec elle, avec « une option de prolongation de deux ans et un contrat de fourniture de composants pluriannuel. »

Signé avec Apple aurait pu être un gros coup pour Intel. Mais avec ce rabibochage, cette possibilité tombe à l’eau pour le fondeur. Ce dernier a même annoncé il y a quelques heures abandonner ses plans d’un modem 5G pour smartphone. Apple et Qualcomm s’affrontent sur ce point depuis 2017 et le procès de lundi devait s’annoncer des plus médiatiques. Le mois dernier, un juge de la Commission du commerce international statuait que les iPhones violaient un brevet de Qualcomm et devaient être interdits, quand un second déclarait l’inverse. Mais aujourd’hui, ces décisions n’ont plus la moindre importance…