L’étude effectuée auprès de 4 000 adultes aux États-Unis, en Asie-Pacifique et en Europe a montré que 70 % des utilisateurs étaient très attentifs à la sécurité quand ils choisissaient des apps bancaires, de placement et de gestion de budgets. Ces résultats « contredisent l’idée reçue selon laquelle l’usage est roi », a déclaré Chris Hockings, CTO de IBM Security ANZ. Par contre, pour ce qui est des apps de médias sociaux, les priorités sont moins claires : une légère majorité des personnes interrogées classe l’usage au premier rang (36 %), devant la sécurité (34 %) et la protection de la vie privée (30 %).

L'étude dénommée Future of Identity s’est aussi intéressée à la perception qu’ont les utilisateurs des différentes options d’authentification. La majorité des personnes interrogées estiment que la reconnaissance d’empreinte est l'une des plus sûres (44 %), les mots de passe et les codes PIN étant considérés comme beaucoup moins sûrs (27 % et 12 % respectivement). Cependant, dans le cas de la biométrie, plus de la moitié des utilisateurs s'inquiètent de l’usage des données récoltées et 50 % d’entre eux craignent que leurs données biométriques soient détournées par des personnes malveillantes pour accéder à leurs données personnelles. Les sentiments sur la biométrie varient également selon l’âge des personnes interrogées. Ainsi, 75 % des personnes nées après l’an 2000 se disent « très à l'aise avec la biométrie », contre 58 % pour les plus de 55 ans.

10 mots de passe en moyenne 

 « Après les innombrables et colossaux vols de données personnelles très sensibles, il ne fait plus aucun doute que les mêmes informations secrètes que nous avons utilisées pour prouver notre identité en ligne par le passé se trouvent désormais entre les mains de pirates », a déclaré Chris Hockings. « Alors que les utilisateurs reconnaissent l'inadéquation des mots de passe et accordent une priorité plus affirmée à la sécurité, le temps est venu d'adopter des méthodes d’authentification à plusieurs niveaux pour prouver l'identité d’une personne, y compris des solutions plus avancées qui peuvent s’adapter en fonction des comportements et des risques », a-t-il ajouté.

Globalement, les personnes âgées de 55 ans et plus utilisent 12 mots de passe en moyenne, tandis que la génération Z (18 à 20 ans) n'utilise en moyenne que 5 mots de passe, signe d’un taux de réutilisation plus élevé. C’est d’ailleurs un défi pour les employeurs et les entreprises qui contrôlent l'accès de leurs données par mot de passe. « La génération du millénaire et la génération Z deviennent majoritaires sur le marché du travail. Les organisations et les entreprises pourraient profiter de la facilité d’adoption des nouvelles technologies par ces jeunes générations pour faire des appareils mobiles le principal vecteur d'authentification. Elles pourraient remplacer les mots de passe par des solutions biométriques ou des systèmes de jetons », a déclaré IBM. C'est en Europe que les pratiques en matière de mots de passe sont les plus fortes : 52 % des Européens interrogés utilisent des mots de passe complexes, contre 46 % dans la région APAC et 41 % aux États-Unis.