Parmi les derniers supercalculateurs en date livrés par le constructeur français AtoS à travers son entité Bull, un système de catégorie teraflopique est fourni à l’institut britannique Pirbright. Ce dernier est spécialisé sur la recherche et la surveillance liée aux maladies virales des animaux de ferme, susceptibles de se transmettre à l’être humain (zoonoses). L’organisme de recherche, situé dans le sud de l'Angleterre, renforce ainsi ses capacités de calcul haute performance pour accélérer le traitement de ses études épidémiologiques. Dans un communiqué, Bryan Charleston, directeur de l’institut de Pirbright, explique que le système HPC livré permettra d’analyser les importants volumes de données générés par les projets de recherche génomique de l'organisme de recherche.

Le supercalculateur Atos/Bull sera également mis à profit pour modéliser et simuler de façon réaliste la propagation de maladies animales, telle que la fièvre aphteuse, en prenant en compte de nombreux facteurs et études afin de mieux préparer et informer les décideurs politiques dans la perspective d’éventuelles futures épidémies. On se souvient en particulier de l'importante épizootie de fièvre aphteuse qui s'est déclaré outre-Manche en 2001 et propagé dans l'Union européenne. Rien qu'au Royaume-Uni, il avait fallu abattre 6,5 millions d'animaux, bovins, ovins, porcins, caprins et animaux sauvages.

Un système combinant un Bullx et un Bullion

Le système fourni à l’institut Pirbright combine, d’une part, un Bullx équipé d’interconnexions à haut débit Infiniband qui regroupe 16 nœuds de calcul (serveurs lames B520, refroidissement par air) basés sur des puces Xeon E5 12 cœurs d’Intel, secondés par un nœud GPU Intel/nVidia et, d'autre part, un serveur Bullion (2 CPU 12 cœurs E7 Haswell d’Intel) doté de 1,5 To de mémoire. Le Bullion est destiné à des applications analytiques avancées. Le tout est chapeauté par 2 nœuds équipés d’Intel E5 6 cœurs. Ces équipements, utilisés pour différents types de charges de travail bio-informatiques, partagent un environnement de stockage commun. Ils fonctionnent sous RedHat Enterprise Linux et exploitent le logiciel SCS Cluster Management de Bull et GPFS.

Parmi les plus récentes installations d'Atos, le constructeur français a annoncé en novembre dernier qu'il faisait évoluer à 1,8 pétaflop le supercalculateur national Cartesius utilisé pour la recherche scientifique dans le datacenter SURFsara installé à l’Amsterdam Science Park, aux Pays-Bas. Il s'agit du premier système Bull Sequana mis en service au niveau mondial par l'entreprise dirigée par Thierry Breton. Atos a également livré en 2016 un système pétaflopique au Brésil, le Santos Dumont, d'une puissance de 1,1 pétaflop en performance de pointe. Celui-ci été installé par le Laboratoire national de calcul scientifique (LNCC) au sein du système national de calcul haute performance (Sinapad).