Disponible depuis mi-mai via ChatGPT, l’agent d'ingénierie logicielle Codex d'OpenAI fournit aux ingénieurs réseau de meilleurs outils pour écrire, tester et construire du code. « L’agent de codage basé sur l’IA peut naviguer dans une base de code, mettre en œuvre et tester des modifications de code, et proposer des demandes de téléchargement pour examen », a déclaré Jeetu Patel, président et directeur des produits de Cisco. « Nous cherchons à savoir comment Codex peut aider nos équipes d'ingénieurs à concrétiser plus rapidement des idées ambitieuses », a écrit M. Patel dans un billet de blog. « En tant que partenaire de conception précoce, Cisco nous aide à évaluer Codex pour des cas d’usage réels dans notre portefeuille de produits et fait des retours d'information à l'équipe d'OpenAI », a-t-il ajouté. 

Selon OpenAI et ChatGPT, Codex pourrait être intégré dans les outils de gestion de Cisco afin de générer automatiquement des scripts de configuration pour les routeurs, les commutateurs et les pare-feux et résoudre les problèmes de sécurité et de performance du réseau. Selon OpenAI, son agent d'ingénierie logicielle peut travailler sur de nombreuses tâches en parallèle. « Codex peut effectuer des tâches pour le développeur, par exemple écrire des fonctionnalités, répondre à des questions sur sa base de code, corriger des bogues et proposer des demandes d'extraction pour examen. Chaque tâche s'exécute dans le cloud dans son propre environnement de bac à sable, préchargé avec son référentiel », a expliqué OpenAI dans son billet de blog sur l'agent. 

Fonctionnement de Codex 

Codex est accessible via la barre latérale de ChatGPT, et les utilisateurs peuvent lui assigner de nouvelles tâches de codage en tapant une invite et en cliquant sur ‘Code’. « En cliquant sur ’Demander’, le développeur peut poser une question à Codex sur sa base de code ». Chaque tâche est traitée indépendamment dans un environnement séparé et isolé, préchargé avec sa base de code. L’agent peut lire et éditer des fichiers, ou encore exécuter des commandes, y compris des harnais de test (ou test harness), des linters et des vérificateurs de type. « Généralement, la réalisation d'une tâche prend entre 1 et 30 minutes, en fonction de sa complexité, et l’on peut suivre la progression de Codex en temps réel », a précisé OpenAI. « Une fois que Codex a terminé une tâche, il enregistre ses changements dans son environnement. Codex fournit des preuves vérifiables de ses actions via des citations, des journaux de terminal et des résultats de tests, ce qui permet de retracer chaque étape pendant l'exécution de la tâche », a encore écrit OpenAI. « Il est ensuite possible d’examiner les résultats, de demander d'autres révisions, d’ouvrir une requête pull GitHub ou d’intégrer directement les changements dans son environnement local. Dans le produit, il est possible de configurer l'environnement Codex pour qu'il corresponde le plus possible à l’environnement de développement réel. » 

« Lors de la conception de Codex, nous avons donné la priorité à la sécurité et à la transparence afin que les utilisateurs puissent vérifier ses résultats, une garantie qui devient de plus en plus importante à mesure que les modèles d'IA gèrent des tâches de codage plus complexes de manière indépendante et que les considérations de sécurité évoluent. Les utilisateurs peuvent vérifier le travail de Codex à l'aide de citations, de journaux de terminaux et de résultats de tests », a répété OpenAI. Les équipes techniques d'OpenAI ont commencé à utiliser Codex en interne. « Pour l’instant, ce sont surtout les ingénieurs d'OpenAI qui l’utilisent pour se décharger des tâches répétitives et bien ciblées, comme le refactoring, le renommage et l'écriture de tests, qui, autrement, sont source de distraction. Codex s’avère également utile pour échafauder de nouvelles fonctionnalités, câbler des composants, corriger des bogues et rédiger de la documentation », a fait valoir OpenAI. 

L’IA agentique à la mode Cisco 

Selon M. Patel, Codex appartient au monde des agents d'IA, et Cisco pense que des milliards d'agents d'IA travailleront ensemble pour transformer et redéfinir les hypothèses architecturales sur lesquelles s'est appuyée l'industrie. « Les agents communiqueront au sein des centres de données et entre eux, ainsi que dans tous les lieux où l’on vit, travaille et où l’on se connecte avec ses clients, le tout à une vitesse, une échelle et une efficacité incroyables », a déclaré M. Patel. « Outshift, l'organisme de recherche avancée de Cisco, a récemment proposé un Internet des agents, une architecture à trois niveaux en libre accès qui permettrait aux agents d'IA de collaborer de manière autonome et de partager des raisonnements complexes ». 

Vijoy Pandey, vice-président principal d'Outshift by Cisco pense que les agents d'intelligence artificielle sont fondamentalement différents. « Ils ne se contentent pas de partager des informations : ils collaborent, raisonnent et prennent des mesures autonomes en temps réel. Plus important encore, ils introduisent l'informatique probabiliste dans nos fondements technologiques », a expliqué M. Pandey. « À mesure que l'IA est intégrée dans chaque application et service, les entreprises vont devoir gérer des centaines ou des milliers d'agents discrets. En l'absence de normes et de cadres ouverts, cette diversité crée le chaos », a ajouté M. Pandey. « Nous avons besoin de protocoles et de normes communs pour que ces agents puissent se découvrir, communiquer et collaborer efficacement les uns avec les autres. Cette normalisation et cette interopérabilité seront essentielles pour que les entreprises puissent gérer et développer efficacement leurs initiatives d'IA. » Le service Codex coûte 200 dollars par mois. « Disponible pour les abonnés de ChatGPT Pro, il donne accès à tous les derniers outils d'OpenAI », a précisé OpenAI qui prévoit également d'offrir Codex via ses autres services payants.