Quelques jours après Microsoft Azure, AWS ouvre à son tour ses datacenters sur le sol français pour répondre à une demande des clients et fournir ses solutions IaaS, PaaS et SaaS. Un point important à l'heure de la prochaine mise en route de GDPR même s'il suffisait que les données soient stockées dans l’Union Européenne. Au-delà de la simple géolocalisation des données, l’ouverture de la région AWS EU (Paris) est également intéressante pour réduire la latence. « Trois datacenters distincts, suffisamment éloignés, sont ouverts depuis 5h ce matin dans la région parisienne avec 2 centres de transit distincts et des connexions en fibre optique privées », nous a expliqué Stephan Hadinger, responsable technique chez AWS France, lors d’une conférence de presse. Les connexions en fibre passent par Telehouse Voltaire, Equinix Paris (à partir de janvier 2018) et Interxion Paris (un peu plus tard dans l’année).

Depuis l'ouverture de son premier bureau en France en 2011, AWS a bien grandi avec des clients comme Canal+ ou RadioFrance.

Les zones de disponibilités – au nombre de 11 en Europe – sont bâties sur des zones sans risques pour réduire les indisponibilités et avec des fournisseurs différents pour les connexions réseau et la fourniture d’électricité. Après Paris, quatre autres régions ouvriront en 2018/2019, à savoir Bahreïn, Hong Kong SAR, la Suède et AWS GovCloud (US-East). Impossible de connaître la configuration exacte des trois datacenters français mais la taille typique est de 50 à 80 000 serveurs chez AWS avec une puissance de 30 à 50 mégawatts. « Nous ne souhaitons pas aller au-dessus », nous a expliqué Stephan Hadinger.

AWS couvre les principales régions du monde avec ses services cloud. 

Pas encore de bare-metal 

Une quarantaine de services sont d’ores et déjà disponibles sur la plateforme française. « Nous avons demandé à nos clients ce qu’ils voulaient », a précisé Boris Lecoeur, responsable des activités AWS et partenaires en France. On trouve bien sûr EC2, S3 et Lambda (architecture serverless) pour le DevOps et la production mais pas d’instances bare-metal, ni le support de Kubernetes. KMS, le service de chiffrement des données, est par contre déjà disponible sur la plaque française. Un point important notamment dans le cadre de la conformité GDPR.