Suite à la loi de 2014, la communauté urbaine de Bordeaux s'est transformée en un Établissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI) baptisé Bordeaux Métropole. Celle-ci regroupe 28 communes de l'aire urbaine de Bordeaux avec environ 750 000 habitants. Les communes peuvent choisir de mutualiser des fonctions supports à la carte. Ainsi, 14 communes ont décidé de mutualiser leur DSI avec celle de l'EPCI, soit donc 15 entités différentes. En tout, 9 directions pré-existantes ont fusionné avec 300 agents et 450 métiers à couvrir. 15 entités représentent également 15 cultures SI différentes. Ainsi a été créée le 1er janvier 2016 la direction générale du Numérique et des SI (DGNSI). De plus, un renouvellement des équipes entraînait aussi un risque de perte du savoir, d'autant que les agents connaissant le SI de leur commune devait s'adapter à un périmètre bien différent. Il fallait donc que cette DGNSI d'une part comprenne la constitution de son SI afin d'en permettre le maintien et l'évolution, d'autre part crée un référentiel unique, base d'une culture SI commune au travers de méthodes et d'un vocabulaire commun.

Le projet Cassis (CArtographie deS SIs) a donc été lancé avec en complément un portail de partage d'information baptisé K6Web. Les groupes de travail transverses ont donc construit le cahier des charges du futur référentiel, la contrainte de recensement devant être transformée en valeur en matière de maîtrise du SI et de son évolution. La démarche a également été itérative, visant à définir un produit minimum viable avant de le faire évoluer en fonction des besoins effectifs exprimés par les utilisateurs au sein d'une sorte de « club utilisateurs ». En raison de ses fonctionnalités mais aussi de son ergonomie, c'est la solution Hopex IT Portfolio Management de Mega qui a été choisie comme support du projet, deux consultants de l'éditeur accompagnant la DGNSI dans son projet. Trois administrateurs fonctionnels ont été nommés comme super-utilisateurs avec en charge la formation des autres collaborateurs de la DGNSI. Les informations sur chaque application sont saisies au plus près de son usage.

Le projet a abouti pour sa première partie, à savoir la cartographie du SI et la publication des informations pour tous les utilisateurs. Ces informations permettent une maîtrise du parc applicatif avec une connaissance de l'état de chaque application, de son âge, de l'impact de son obsolescence... et avec une identification des applications orphelines. Il reste maintenant à piloter la transformation d'un parc désormais bien connu.