"Bouygues Télécom n'est pas en mesure d'atteindre sa taille critique. Il doit continuer à se battre pour faire progresser sa part de marché, ce qui augmente encore sa fragilité financière et porte directement atteinte à sa rentabilitié". Ces propos peu rassurants, relayés par notre confrère Les Echos, sont extraits d'un document adressé par l'opérateur mobile à la Commission Européenne. Bouygues Télécom estime que sa part de marché inférieure à 16% ne lui permet pas de générer suffisamment de revenus pour investir et se développer. L'opérateur considère avoir pris un retard de trois ans. Il argue que face à Orange ou SFR, il possède moins de capacité de négociation avec les constructeurs sur les équipements réseaux et les terminaux, ainsi qu'avec les autres opérateurs sur les accords de roaming. Il subit de plus une forte pression concurrentielle de la part de ses homologues et doit faire face à l'arrivée croissante de nouveaux entrants MVNO. Par ce jeu de "Calimero", Bouygues Télécom espère surtout s'affranchir d'une régulation qu'il estime pesante. L'opérateur critique ainsi vertement les méthodes de l'Arcep, qu'il juge "peu rigoureuses et contestables". Ces déclarations pourraient être aussi annonciatrices d'un éventuel départ du paysage mobile Français. La revente se profilerait-elle ? Bouygues Télécom peut intéresser des opérateurs mobiles en mal d'offres complètes paneuropéennes comme Téléfonica et des fournisseurs de services fixes sans réseaux mobiles. Alors, combat ou rédition ?