Penser à demain. Prévoir son avenir était au cœur de la journée Bpifrance inno génération de ce 11 octobre. Cette quatrième édition a rassemblé 42 000 personnes selon les organisateurs. Et d’après Arnaud Caudoux, directeur général adjoint, beaucoup plus de monde est arrivé très tôt pour assister à l’introduction de Nicolas Dufourcq. Cette année, le directeur général de la banque publique d’investissement a mis un gros accent sur les libertés qu’ont les entrepreneurs à investir pour assurer l’avenir de leurs activités.

Tout le salon était orienté autour de ces neuf thématiques répondant à celles sur lesquelles a travaillé Bpifrance depuis un an dans son projet « Demain ». « Nous avons un accès ultra privilégié aux tendances business du moment. On voit ce qui est en train de démarrer, de marcher chez tous les acteurs de l’économie » explique Arnaud Caudoux. « Le projet Demain était au départ pour nous fonder sur l’idée d’aller chercher tous les acteurs de l’entreprise - investisseurs, chargés d’affaires bancaires, etc. - les rassembler sur la base du volontariat et les faire réfléchir autour d’une thématique. » Lancé l’année dernière en interne, l’idée de ce projet est juste de rester ouvert sur les évolutions de chaque secteur d’activité, comme peuvent le faire les scientifiques, comme l’a évoqué le DG de Bpifrance.

« Le projet Demain était au départ pour nous fonder sur l’idée d’aller chercher tous les acteurs de l’entreprise, les rassembler sur la base du volontariat et les faire réfléchir autour d’une thématique », Arnaud Caudoux, directeur général adjoint de Bpifrance. (Crédit : Nicolas Certes)

Du côté de la French Fab, lancée également en grande pompe l’année dernière, le projet fait son chemin. « Il fallait incarner l’industrie française, même si elle ne représente plus que 12 ou 13 points du PIB » note M. Caudoux. Ce dernier voit un véritable engouement autour de ce mouvement, dont le prochain représentant sera la Région Centre-Val-de-Loire. La cérémonie d’adoubement aura lieu à Orléans le 12 novembre prochain. La French Fab est aussi issue d’une frustration des acteurs de l’industrie contre ceux de la French Tech, note le directeur général adjoint de la banque publique d’investissement. « Même s’ils représentent l’avenir, l’innovation, etc., ils ne représentent que quelques points de PIB tout au mieux. Les acteurs industriels étaient donc légitimement frustrés de ne pas avoir su se prendre en main pour représenter leur secteur. »

D’autres accélérateurs en projets et un appel aux TPE

Aujourd’hui, Bpifrance continue ses actions d’accélération, de conseil et mise en réseau. En régions, la banque continue de développer ses actions, en continuant de lancer des promotions d’accélérateurs en partenariat avec les 13 Régions. Une bulle était d’ailleurs dédiées aux retours d’expériences des entreprises en région, comme tous les ans, sur le salon. Sur la quinzaine d’accélérateurs que propose aujourd’hui la banque publique, ce sont 1500 sociétés qui ont suivi un processus d’accélération sur deux ans. Arnaud Caudoux nous confie que l’investisseur public réfléchis désormais à des accélérateurs gérés en collaboration avec les grands groupes pour former leurs partenaires et sous-traitants. Deux acteurs, que M. Caudoux n’a pas voulu citer, se sont montrés intéressés et lanceront leur projet d’ici six mois.

Mais la banque ne pense pas qu’au plus grosse entreprises. Elle souhaite désormais s’orienter plus vers les TPE. Elle est en train de travailler sur un projet de plateforme digitale d’accompagnement au financement pour les TPE. Mais comme elle ne possède pas le réseau suffisant, elle réalisera ce projet en partenariat avec les grandes banques nationales. Pour le moment, un pilote est en cours de développement avec un de ces acteurs pour des tests en janvier. Mais Arnaud Caudoux n’a aucun doute que les autres banques suivront.