Bull a présenté une solution de migration d'applications pour des infrastructures transactionelles, baptisée LiberTP, qui permettra aux entreprises de transférer à leur ryhtme des applications écrites sous Unix en langage Cobol ou C vers un socle applicatif basé sur Java Edition Entreprise. « Certains de nos clients sont propriétaires d'énormes quantités d'applications écrites en Cobol ou en C. Or elles pourraient aussi bien les faire tourner sur une plateforme actuelle du type Java EE, » a déclaré Laurent de Jerphanion, directeur marketing pour LiberTP. « Voilà deux ans que l'entreprise travaille sur cette plateforme, » a t-il ajouté. Un certain nombre de clients de Bull se disent intéressés, en particulier ceux qui utilisent Tuxedo, le serveur d'applications pour les langages non-Java dont Oracle a hérité avec le rachat de BEA, » a déclaré Laurent De Jerphanion.

LiberTP est intéressant pour eux, car «il revient moins cher de soutenir Java que de suppporter Tuxedo ou d'autres types de plateforme », a t-il déclaré. « Nous offrons à ces entreprises une porte de sortie vers l'univers Java sans qu'elles aient besoin de réécrire leurs applications Cobol, » a t-il ajouté. « La réécriture des applications dans un autre langage n'a de sens que si l'entreprise change ses applications. Sinon, c'est plus simple de transférer le code tel quel vers l'environnement Java, » a t-il justifié.

Des gains de performances

Serge Graloup, directeur de la recherche et du développement estime que « celui qui a l'expérience de Java EE peut transférer 10 millions de lignes de code en trois mois environ ». Une fois transféré, ce code peut être mis à jour au coup par coup. « Avec LiberTP, on peut mélanger du Java, du C et du Cobol dans le même environnement, et réécrire les services, un par un, en Java, » a t-il déclaré. Autre point, il plus facile de trouver des compétences en Java que sur Cobol souligne le constructeur

Avec LiberTP, Bull vise les utilisateurs de Blacktie, un outil qui sert à l'intégration d'applications C et C++ dans la pile d'application serveur JBoss de Red Hat. « En terme de simplicité de l'architecture, de rapidité et de fiabilité, nous apportons beaucoup plus », a déclaré Serge Graloup. « LiberTP est disponible partout dans le monde, et tourne soit sur Red Hat Linux, soit sur AIX d'IBM, et fonctionne avec la base de données Oracle et PostgreSQL, » a précisé le directeur R&D.

Une orientation vers le cloud

Le tarif est fonction du nombre de coeurs processeurs physiques utilisés. Pour 10 coeurs, l'abonnement annuel coûte 52 000 euros. «  Les droits d'utilisation, le support et la maintenance sont inclus, » a précisé Serge Graloup. Une version hébergée sera aussi proposée, mais Bull n'en a pas encore fixé le prix. Enfin, un autre service, facturé séparément, permettra de mettre à jour les applications en conformité avec XATMI, l'interface X/Open Application Transaction Manager, » a ajouté le directeur R&D.

« Bull prévoit de sortir une ou deux versions de LiberTP par an, en ajoutant des fonctions et un support pour les différents environnements, » a ajouté Laurent De Jerphanion. « Une des premières améliorations, attendue dans quelques semaines, concernera le support des installations virtualisées à haute disponibilité dans le cloud, » a déclaré Serge Graloup. LiberTP a été concu à l'origine dans le cadre du programme « Le cloud by Bull ».