Google sait faire naître l'intérêt des internautes, ou à tout le moins attiser leur curiosité. Ainsi, plutôt que de se contenter d'annoncer le lancement d'une préversion de son navigateur Chrome pour Linux et Mac, le géant du Web présente cette information comme un danger potentiel. « Quoi que vous fassiez, avertit Google, ne téléchargez pas [ces versions]. A moins, bien sûr, que vous soyez développeur ou que vous preniez du plaisir avec des logiciels incomplets, imprévisibles et susceptibles de planter. » Ces préversions, qui précèdent un bêta censée arriver « aussi vite que possible », sont notamment incapables d'afficher des vidéos YouTube, ne permettent pas aux utilisateurs de spécifier leurs préférences en termes de confidentialité de la navigation, ni de définir un moteur de recherche par défaut, pas plus que d'imprimer. Néanmoins, nos confrères de Computerworld ont bravé les mises en garde de Google et installé Chrome sur une machine Apple équipée de Mac OS X 10.5.7. Ils ont ensuite lancé le test SunSpider, qui mesure la vitesse d'exécution de scripts Java, afin de comparer les performances de Chrome, de Safari 4 bêta et de Minefield, une version de Firefox destinée aux développeurs et mise à jour quotidiennement. Les tests, exécutés trois fois pour chaque navigateur, plaident clairement en faveur de Chrome : d'après Computerworld, le navigateur de Google serait 9% plus rapide que Safari et 37% plus véloce que Minefield. En attendant la sortie de Chrome en version finale pour Linux et Mac, les internautes peuvent faire leurs armes sur le navigateur en éprouvant la mouture destinée à Windows, disponible en v2 depuis le mois dernier.