:"Le monde a besoin d'une meilleure encyclopédie gratuite". Le décor est planté. Citizendium vient officiellement de faire son apparition dans le circuit fermé des encyclopédies en ligne. Et prend bien pour cible Wikipedia, icône du secteur. Son fondateur, Larry Sanger, également un des fondateurs de Wikipedia, s'est fixé pour objectif d'améliorer la fiabilité du concept et des contenus. Et de regagner la confiance des internautes, effritée depuis quelques mois. Un premier projet pilote a été inauguré en novembre et a permis de fédérer quelque 180 experts éditeurs et quelque 800 auteurs qui travaillent sur 1 100 articles (chiffre publié le 25 mars par Citizendium). Citizendium, à l'image de Wikipedia, fonctionne sur un système de Wiki, qui autorise les internautes à écrire ou modifier les articles, avec toutefois des niveaux de validation pour la publication finale. "Le modeste succès de notre projet pilote démontre qu'il reste de l'espoir quant à corriger les formes d'abus que nombre de personne associent au Web 2.0", déclare Larry Sanger. Des demissions dans la fondation Wikimedia A l'image d'un fork (ou dérivé) dans le modèle Open Source, Citizendium doit en gros reprendre les travaux réalisés par un autre et en améliorer le code et le concept. Citizendium, de son côté, prend davantage à bras le corps l'organisation et la hiérarchisation de ses contributeurs pour ainsi mettre en avant la fiabilité de ses contenus. Et à l'inverse de Wikipedia, les contributeurs de Citizendium utiliseront leur vrai nom, explique l'organisation sur son site. La fiabilité et l'exactitude des contenus de Wikipedia avaient en effet été mises à mal, récemment, lorsqu'un des contributeurs phares de l'encyclopédie s'était fait passer pour un professeur de religion, mais n'était qu'un simple étudiant de 24 ans, ayant falsifié son identité. Ce qui avait eu pour conséquence de créer un malaise auprès de la communauté des membres. En parallèle, la semaine dernière les démissions de deux responsables de la Wikimedia Foundation, hébergeur de Wikipedia, étaient également venu noircir le tableau. D'abord le n°2 Danny Wool et ensuite Brad Patrick, directeur exécutif, qui annoncèrent sur la liste de diffusion de la fondation leur départ, sans donner véritablement de raisons officielles.