Créé en 2009, le fournisseur français de solutions de mesure de la performance web (site, applications, contenus mobiles...) Cedexis passe sous pavillon américain. C'est en effet Citrix qui a proposé environ 100 millions d'euros (d'après nos informations) pour s'emparer de cette société qu'il connait bien pour être entrée à son capital dès 2013 via son fonds Systems Ventures.

A l'issue de cette vente, son directeur général et co-fondateur, Julien Coulon, cède ses parts et quitte toute fonction opérationnelle au sein du groupe. Un départ qui ne se fait pas de façon brutale, au contraire, afin de passer le relais à l'actionnaire américain dans les meilleures conditions possibles. « La participation des fonds présents au capital de Cedexis était arrivé à maturité et tout s'est bien goupillé pour préparer leur sortie », nous a indiqué Julien Coulon. « J'ai eu d'autres propositions de sociétés américaines, asiatiques et d'un européen pour des montants supérieurs mais Citrix a été très transparent et honnête, Cedexis étant une boule française au centre de leur stratégie sur lequel ils vont s'appuyer pour générer des revenus récurrents », poursuit Julien Coulon. 

Employés et recrutements en cours maintenus

Exception faite de son co-fondateur et d'un autre salarié à l'administration, tous les employés actuels de Cedexis sont maintenus, soit un peu moins de 75 personnes dont la moitié à l'international aux Etats-Unis, en Europe (Londres, Barcelone, Genève...) en plus de Paris. Tous les recrutements en cours, environ une dizaine, sont maintenus. En termes de business, les revenus en Europe ont progressé de plus de 40% d'une année sur l'autre en 2017 mais sont restés flat aux Etats-Unis. Cela ne devrait cependant pas durer : « Nous avons signé pas mal de belles références comme Airbnb, Google, Slack, Pinterest. On a mis plus de temps pour scaler, on perdait encore de l'argent mais cela ne devrait plus être le cas », a assuré Julien Coulon.

Le co-fondateur de Cedexis va prendre du recul dans les mois qui viennent : « Je suis déjà coach en incubateur et je vais continuer à renforcer les boites en montant un MBA spécialisé à HEC. Je travaille maintenant en tant qu'entrepreneur in residence et je veux faire en sorte que les fonds réfléchissent comme des entrepreneurs et pas qu'avec des tableurs Excel », a précisé Julien Coulon.