La procédure a débuté en novembre 2010 et la Commission européenne a donné son feu vert pour trouver une issue au conflit entre Google et ses concurrents. Le litige portait sur des entraves à la concurrence sur le marché de la recherche et de la publicité en ligne. Plusieurs sociétés accusaient Google de diriger les utilisateurs vers ses propres services en réduisant la visibilité des sites concurrents dans les résultats du moteur de recherche.

Après des années de discussions, la Commission européenne a indiqué que la firme de Mountain View avait accepté de « garantir qu'à chaque fois qu'il fait la promotion de ses services sur le moteur de recherche, trois services concurrents sélectionnés par une méthode objective seraient également affichés de manière visible ».

Images agrandies et liens visibles


Sur ce dernier point, Google a fait des efforts, car la firme avait évoqué dans les négociations une option pour cacher les liens des services concurrents. De plus, les images associées aux liens concurrents ont été agrandies. Par contre, la structure des propositions reste la même. « Ce n'est pas notre travail d'interférer avec l'algorithme de Google », explique Joaquin Almunia, commissaire européen chargé des questions de concurrence à la Commission europénne. Kent Walker, avocat principal de Google, a déclaré dans un communiqué, « nous ferons des changements importants sur le fonctionnement de Google en Europe, nous avons travaillé avec la Commission européenne pour résoudre les problèmes et j'ai hâte de finaliser cette procédure ».

Joaquin Almunia va envoyer maintenant une lettre aux 18 plaignants pour leur expliquer comment il envisage de régler l'affaire. « Nous allons leur signifier pourquoi certaines plaintes ont été partiellement rejetées ». Les plaignants pourront répondre avant que la Commission européenne prenne une décision qui aura une valeur contraignante. Plusieurs sociétés ont critiqué la position de l'exécutif bruxellois qui ne s'attaque pas à la position dominante de Google. M. Almunia rappelle que « l'action de la Commission porte sur l'abus et non sur la position dominante ».