« Néanmoins, CryptoCat a ses limites, notamment il n'a pas été aussi rigoureusement testé que PGP et OTR,  lesquels ont été éprouvés par les meilleurs cryptographes du monde, » a ajouté l'étudiant. Mais Cryptocat a un peu moins d'un an. « Je le recommanderai aux militants dans 5 ans peut-être, » a ajouté Nadim Kobeissi. « Cryptocat est probablement tout à fait sûr. Mais si les gens comptent sur votre logiciel pour protéger leur vie, il vaut mieux être 100 000 fois sûr de ce que l'on fait. » Le code de Cryptocat est proposé en Open Source, et Nadim Kobeissi a expliqué comment fonctionnait son cryptage afin d'avoir le feedback d'autres spécialistes en cryptologie.

Celui-ci y a ajouté d'autres systèmes de sécurité, puisque Cryptocat est compatible avec Tor (The Onion Router), un réseau mondial qui fait du routage aléatoire sur ses serveurs pour permettre de surfer sur le web de manière un peu plus anonyme. « En utilisant une URL « .oinion » pour Cryptocat, le serveur de Cryptocat ne peut pas identifier l'adresse IP de l'utilisateur réel, » explique le jeune étudiant. Ce dernier a plusieurs autres idées pour améliorer encore plus son logiciel. L'add-on pour le navigateur Chrome de Google est déjà prêt, et Nadim Kobeissi prévoit de sortir des applications natives pour iOS et Android plus tard cette année. Celui-ci a également l'intention d'acheter un de ces mini-ordinateurs à 25-35 dollars Raspberry Pi mis au point par la Fondation Raspberry Pi. Celui-ci imagine qu'on pourrait livrer aux régions qui en ont besoin des packs comprenant un mini-ordinateur Raspberry Pi et son logiciel serveur Cryptocat. « Les organisations non gouvernementales pourraient aussi mettre en place leurs propres serveurs Cryptocat, » a-t-il ajouté. «  C'est une des raisons pour lesquels ce code est Open Source », a-t-il déclaré. « N'importe qui peut le télécharger et configurer son propre serveur. »