L'utilisation du langage Rust augmente, mais les développeurs qui se présentant comme d'anciens utilisateurs du langage expliquent que la difficulté est la principale raison qui les a fait abandonner Rust. Tels sont les résultats de l'enquête State of Rust réalisée pour la sixième année consécutive, publiée le 7 août. L’utilisation de de Rust par les développeurs n’a jamais été aussi élevée qu’aujourd’hui : plus de 90% des répondants à l'enquête annuelle s'identifient comme utilisateurs de Rust, dont 47% utilisent le langage quotidiennement, soit une augmentation de 4% par rapport à 2021. Réalisée en décembre 2022, cette enquête 2022 sur l'état de Rust est basée sur les réponses de 9 433 développeurs. Cette dernière édition a également révélé que 30 % des utilisateurs de Rust pouvaient écrire des programmes simples avec le langage, et que 27 % pouvaient écrire du code prêt pour la production. Enfin, 42 % des répondants ont déclaré qu’ils se considéraient comme productifs avec Rust.

Parmi les anciens utilisateurs de Rust - une minorité de répondants - 30 % ont déclaré que la difficulté était la raison principale qui les avait poussés à abandonner le langage, et près de 47 % ont cité des facteurs indépendants de leur volonté. D’autres facteurs ont incité les développeurs à ne plus utiliser Rust, comme la préférence pour un autre langage, les bibliothèques manquantes et le fait que Rust ne les aide pas à atteindre leurs objectifs. Les développeurs qui ne s'identifient pas comme utilisateurs de Rust ont cité la difficulté, des facteurs indépendants de leur volonté et la préférence pour un autre langage comme raisons de ne pas utiliser le langage.

Ecrire des logiciels sans bugs 

Parmi les autres résultats de l'enquête 2022 State of Rust, on apprend que 29,7 % ont déclaré utiliser Rust pour la majorité des travaux de codage sur leur lieu de travail, soit une augmentation de 51,8 % par rapport à l'année précédente. Parmi les raisons misent en avant par les développeurs pour justifier leur utilisation de Rust, ces derniers citent le sentiment d'écrire des « logiciels sans bogues », les caractéristiques de performance et les garanties de sécurité et de sûreté. Concernant l'avenir de Rust, certains répondants s’inquiètent d’une complexification du langage (38 %) et du manque de soutien adéquat (26 %) pour les développeurs et les responsables de la maintenance de Rust. Mais 34 % des répondants se disent pas du tout inquiets pour l'avenir de Rust. Les cinq pays les plus représentés dans l'enquête sont les États-Unis (25 %), l'Allemagne (12 %), la Chine (7 %), le Royaume-Uni (6 %) et la France (5 %).