Si la hausse des défaillances d'entreprise, toutes catégories confondues, a nettement ralenti (+23 %, tout de même) au troisième trimestre 2023, les professionnels de l'IT, de la bureautique et des télécoms ont connu une trajectoire encore plus appréciable. Sur l'ensemble de ces trois secteurs, le nombre d'acteurs victimes de procédures de sauvegarde, de redressements judiciaires et de liquidations directes a reculé de 1,8 % pour se situer à 422, selon Altares. C'est d'ailleurs son niveau le plus bas depuis le quatrième trimestre 2022.

La hausse moyenne des défaillances atteignait 41 % jusqu'ici

A priori, on peut véritablement y voir le signe d'une bonne résistance à la conjoncture économique des secteurs liés aux technologies par rapport à la population générale des entreprises. Dans les deux cas, en effet, l'évolution des défaillances était à peu près similaire depuis le début 2022. À compter de cette date et jusqu'au deuxième trimestre 2023, les défauts de l'ensemble des entreprises françaises avaient connu une hausse trimestrielle moyenne de 47 %, contre 41 % environ pour les entreprises de l'IT, de la bureautique et des télécoms.

Programmation et conseil en difficultés

Certains des acteurs de ces trois catégories ont tout de même particulièrement souffert. C'est le cas de ceux actifs dans la programmation informatique, dont 166 représentants ont subi une défaillance entre juillet et septembre derniers, soit +160 % d'une année sur l'autre. Ça l'est aussi pour les spécialistes du conseil en systèmes et logiciels informatiques qui sont 57 (+92,7 %) à avoir fait défaut. De leur côté, les distributeurs et revendeurs d'équipements informatiques et de logiciels ont été 17 à faire l'objet d'une procédure, soit 42 % de plus qu'au troisième trimestre 2022. Dans une moindre mesure, les éditeurs de logiciels ont également été touchés avec 16 procédures (+23 %).