Des chercheurs de l'université américaine de Stanford ont trouvé le moyen de multiplier par dix les capacités de stockage des batteries au Ion - Lithium (Li-Ion) en utilisant des nanofils de silicium. Presque plus importante encore que cette découverte révolutionnaire, Yi Cui, qui dirige l'équipe de chercheurs, affirme que sa mise en application devrait se faire rapidement. Toujours selon lui, l'avancée est d'une telle ampleur qu'elle ouvre d'immenses perspectives. Ces batteries pourraient intéresser les fabricants de véhicules électriques, voire être utilisées pour stocker l'énergie générée par des panneaux solaires. Bien que la capacité à stocker du Lithium sur des anodes en silicium est supérieure à celle du carbone, l'idée de batterie au silicium se heurtait au problème de changement de volume du silicium sous l'effet du cycle charge/décharge. A chacun de ces cycles, une partie du silicium se pulvérisait, dégradant rapidement les performances de la batterie. Cet effet pervers disparaît lorsque le silicium se présente sous la forme de nanotube. Chacun de ces nanotubes peut se gorger de Lithium au point de quadrupler de volume sans perdre de matière. Cette découverte est l'aboutissement de trente ans de recherche qui trouve leur consécration avec l'arrivée des nanotechnologies. Elles permettent d'engranger des quantités bien plus importantes de Lithium dans un maquis très dense de nanofils. Une demande de brevet a été déposée. Au bas de l'article complet de la communication officielle figurent les signatures de Yi Cui, de l'étudiant Candace Chan et de cinq autres.