Microsoft vient de faire une concession sans précédent. L'éditeur américain a annoncé vendredi qu'il acceptait d'offrir le choix entre plusieurs navigateurs Internet lors de l'installation de son système d'exploitation Windows 7. Cette décision permet à la firme américaine de régler enfin son litige avec la Commission européenne au sujet de son navigateur, Internet Explorer. "Selon notre nouvelle proposition, les consommateurs européens qui achètent un nouveau PC sous Windows avec Internet Explorer installé comme navigateur par défaut verront apparaître un "ballot screen" (fenêtre à choix multiple, ndlr) depuis laquelle ils pourront, s'ils le souhaitent, facilement installer des navigateurs concurrents", explique Microsoft dans un communiqué. Dans un document annexe publié par Microsoft, cette fenêtre à choix multiple proposera à l'utilisateur d'opter pour Internet Explorer ou des produits concurrents, dont Firefox, le navigateur de Mozilla, Safari (Apple), Chrome (Google), ou encore Opera. Cette mesure vise à répondre aux exigences de la Commission européenne qui enquête depuis le début de l'année afin d'établir si l'association de Windows et de son navigateur intégré ne va pas à l'encontre des règles communautaires sur l'abus de position dominante. Dans un premier temps, Microsoft avait envisagé de distribuer Windows 7, qui sortira le 22 octobre prochain, sans navigateur Internet. Cette solution avait été mal accueillie par Bruxelles. Jusque-là, Microsoft intégrait systématiquement Internet Explorer à Windows, un système d'exploitation qui équipe plus de 90% des ordinateurs vendus dans le monde. Dans un communiqué, la Commission européenne a salué l'initiative de Microsoft.