La SEPM n'est pas la seule organisation qui souhaite poursuivre les discussions afin de trouver une solution à ce problème affirme Guillaume Frappat. Le Syndicat de la Presse Quotidienne Nationale (SPQN), qui représente les intérêts de l'industrie de la presse, est également intéressé par l'ouverture d'un débat à ce sujet, car les éditeurs de presse pourraient être plus touchés que les magazines explique Guillaume Frappat. Le SPQN avait, en ce sens, proposé aux candidats à l'élection présidentielle la création d'une taxe pour les FAI et les moteurs de recherche afin qu'ils participent au développement de la presse.

Le président du SPQN, Denis Bouchez, n'était pas disponible pour répondre à nos questions. Nathalie Collin, président de l'Association de la presse d'information politique et générale (IPG) n'était pas non plus joignable. Guillaume Frappat affirme néanmoins que « en général, les éditeurs sont intéressés par toutes les initiatives permettant de remettre ce débat sur la table » avant d'ajouter que la SEPM ne souhaite pas « rompre l'équilibre entre droits d'auteur et innovation. »

Le retour d'une taxe Google ?

Google est considéré comme une grande innovation dans les milieux de l'édition, indique le SEPM, avant d'expliquer que le monde numérique exige beaucoup d'investissements, y compris des éditeurs, mais que l'essentiel reste le contenu. « Nous souhaitons que le système se rende compte que le trafic provient des journaux ou des magazines. »

Les éditeurs et créateurs de travaux artistiques ont l'an passé tenté de mettre en avant des mesures destinées à récupérer une partie des revenus provenant de la publicité des moteurs de recherche rééditant leurs contenus. Ainsi, l'an dernier, un projet de Taxe Google a vu le jour, qui visait à compenser les pertes des industries de la création dues au piratage n'a pas été adopté. La taxe proposée impliquait de demander aux moteurs de recherche possédant une régie publicitaire le montant des recettes qu'ils réalisaient.

Les discussions sur une éventuelle approche propre à la France sont encore à un stade très précoce, mais l'industrie de l'édition souhaite que celles-ci s'accélèrent et aillent plus loin a déclaré Guillaume Frappat. Google n'a pour l'instant pas réagi aux propos de Guillaume Frappat. La semaine dernière, Kay Oberbeck, porte parole de Google, avait pourtant réagi avec véhémence à la proposition allemande, déclarant que ce projet de loi était une « menace pour la liberté de l'information » et que ce ce projet de loi provoquerait d'importants dégâts à l'économie allemande s'il était voté.