Pour couvrir toutes les chaînes de valeur de la donnée, Qlik axe depuis 2020 sa stratégie sur « l'Active Intelligence ». Si l'éditeur qualifie volontiers cette dernière comme un « chemin vers l'exploitation de la donnée », elle embarque, au-delà du concept, un ensemble de produits issus de nombreux rachats. Dont Podium Data (septembre 2018), Chrunchbot et Crunch Data (janvier 2019), Attunity (février 2019), RoxAI (janvier 2020), Knarr Analytics (août 2020)... Parmi les dernières acquisitions en date, Blendr en octobre 2020 dont la technologie a été intégrée dans un produit tout juste lancé : Application Automation.

Cette solution low-code permet à un utilisateur non informaticien faisant l'interface avec le métier et la maitrise d'ouvrage par exemple, de générer facilement des connecteurs sans API vers différentes applications et services cloud. « Application Automation permet de voir le côté métier des connecteurs pour créer un contact, une campagne, des notes ou des leads », nous a expliqué Stéphane Briffod, directeur avant-ventes de Qlik France rencontré à l'occasion du dernier salon Big Data Paris 2021. « Pour beaucoup d'utilisateurs, ce sera transparent et ne générera pas des millions de lignes de codes ».

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« Application Automation permet de naviguer entre les différents processus métiers et place l'analytique au coeur des processus », explique Stéphane Briffod, directeur avant-ventes de Qlik France.

Une interface low-code pour naviguer entre les processus métiers

Nativement adossée à Qlik Cloud, Application Management permet de déclencher automatiquement des actions contextualisées personnalisées avec des applications et services cloud tiers incluant Salesforce, Slack et Microsoft Teams sans connaissance particulière en intégration d'API. L'interface utilisateur, de type low-code, propose des fonctions de gestion et de traitement des données variées et complexes : accès aux conditions, variables, boucles, cartographies des données, gestionnaires d'erreurs... « Application Automation permet de naviguer entre les différents processus métiers et place l'analytique au coeur des processus », souligne Stéphane Briffod. 

Des premiers clients en France sont en phase de test d'Application Management, parmi lesquelles des sociétés en vente de biens de consommation et des industriels ayant « beaucoup de systèmes ayant besoin d'être interopérés les uns avec les autres ». Qlik voit également des débouchés de sa solution pour les banques sachant que les premiers retours sont qualifiés de très positifs. « Ils ne pensaient pas que c'était possible de voir tout de suite le bénéfice du gain de temps par rapport à faire de la segmentation, de l'export, de l'envoi... », fait savoir Stéphane Briffod. « Là ils voient qu'ils sont beaucoup plus réactifs pour amener toute cette notion d'analyse directement dans le processus métier avec des remontées d'alertes immédiates pour potentiellement corriger l'analyse et la comprendre ».

La maturité analytique française loin des sommets

« Le niveau de maturité en analytique est assez hétérogène avec des clients qui ont encore beaucoup de fichiers Excel », note par ailleurs Stéphane Briffod. « Avoir un niveau important de culture de la donnée dans l'entreprise est encore un grand gap et peu de gens sont à l'aise avec la donnée ce qui peut être source de stress ». Un point sur lequel Qlik espère bien apporter sa pierre à l'édifice.