Depuis le 6 novembre, toute entreprise peut accéder aux premiers logiciels en mode SaaS jamais proposés par EBP. Jusqu'alors, ces services faisaient l'objet d'une phase pilote entamée en février 2013. Elle a permis de les tester en ouvrant 500 comptes utilisateurs dans des entreprises, en collaboration avec une dizaine de revendeurs de l'éditeur de logiciels de gestion. Initialement, cette période ne devait durer que deux mois. Mais la résolution de diverses problématiques techniques inhérente au mode SaaS a nécessité de l'allonger. « Nous avons, entre autres, dû gérer les questions portant sur la mutualisation de plusieurs comptes d'entreprises sur un même serveur ou encore permettre une interaction entre des outils bureautiques installés en local et nos applications hébergées », explique Frédéric Dannery, le directeur commercial d'EBP.

La fin de la période de test s'accompagne logiquement de la divulgation des tarifs des nouveaux  services qu'EBP n'avait pas encore communiqués publiquement. Il en coutera aux clients 20€ HT/mois et par utilisateur pour la comptabilité classique et 40 € HT pour la comptabilité Pro. Les tarifs sont identiques pour les deux versions SaaS de la gamme de logiciels de gestion commerciale d'EBP. Une offre DUO, qui mêle la comptabilité et la gestion commerciale, est également disponible en deux versions facturées mensuellement 35 € HT et 65 € HT/mois et par utilisateur. L'engagement des clients est d'au minimum d'un an. Leur paiement peut être effectué sur une base trimestrielle ou annuelle.

Limiter l'effet du SaaS sur la trésorerie des revendeurs

« Nos revendeurs certifiés bénéficierons d'une remise de 45% sur le chiffre d'affaires généré par un contrat la première année, puis de 35% pour les renouvellements. La remise des revendeurs non-certifiés ne sera que de 25% pour les renouvellements », détaille Frédéric Dannery. Pour que le mode locatif qui accompagne ses logiciels en mode SaaS soit le moins pénalisant possible pour son réseau de distribution, l'éditeur ne facturera ses partenaires qu'un mois après la date d'exigibilité du ou des paiements des clients. « Si un revendeur souhaite se faire payer à l'année par son client dès le début du contrat, nous acceptons tout de même qu'il nous règle par trimestre. Cela lui permet de gagner en trésorerie », précise le directeur commercial.

S'agissant de ses objectifs commerciaux pour sa gamme de logiciels en mode SaaS, EBP se montre assez ambitieux. Dans un an, l'éditeur espère en effet que leur commercialisation représentera un tiers de ses nouvelles ventes de logiciels. « La moitié de la diffusion de nos logiciels SaaS devrait être réalisée auprès de clients déjà utilisateurs de nos applications on-premise. L'autre moitié sera réalisée auprès de sociétés qui n'auraient pas acquis nos produits autrement qu'en mode hébergé », précise Frédéric Dannery. Le but, d'EBP, souligne ce dernier, n'est pas d'aller vers le tout SaaS. « Nous ne voulons pas forcer nos revendeurs à choisir un modèle de vente plutôt qu'un autre. C'est pourquoi nous avons l'intention de continuer à proposer l'accès à nos produit via l'achat d'une licence, la location de nos produits on-premise ou le mode SaaS. D'autant que la vente de licences a encore de beaux jours devant elle », conclu Frédéric Dannery.