De Business Objects à Cegid en passant - plus récemment - par Contextor, les éditeurs français tapent depuis longtemps dans l'oeil des sociétés étrangères. Cela a aussi été le cas pour eFront, spécialisé dans les solutions de gestion de portefeuilles et d'analyse de la performance et des risques. Après avoir été racheté en 2015 par Bridgepoint pour 300 millions  de dollars, l'éditeur change donc encore de mains en tombant dans l'escarcelle du fonds d'investissement BlackRock pour 1,15 Md€ (1,3 milliard de dollars). Fondé en 1999, eFront compte à ce jour plus de 700 clients dans le monde répartis dans 48 pays.

En mettant la main sur cette pépite française - classée 16ème au dernier Truffle 100 des éditeurs avec 105 millions d'euros de revenus en 2017 - BlackRock ne s'empare pas seulement d'un portefeuille clients. Cela lui permet aussi de jouer la carte de la synergie technologique en renforçant sa propre solution. « La combinaison d'eFront et d’Aladdin, la plateforme d’investissement de BlackRock utilisée par plus de 225 institutions dans le monde, va établir un nouveau standard en matière de technologie de gestion des investissements et des risques », explique le fonds américain dans un communiqué.