Lorsqu'il entame la verticalisation de son ERP divalto Infinity en 2019, Divalto choisit donc de proposer aux clients ciblés des logiciels adaptés d'emblée à leurs métiers et donc déployables plus rapidement. L'acquisition de son homologue Flexion, le mois dernier, étend son offre, de surcroît en poussant cette logique d'adaptation aux besoins spécifiques encore plus loin. Fondée en 2016 à Besançon par Julien Brugger, la société rachetée est présentée comme une pionnière du No Code « made in France ». Elle propose aux PME et ETI une plateforme de création d'applications métiers (web et mobiles) sur mesure et évolutives, en quelques jours et sans compétences en développement. L'outil, qui peut interagir avec les ERP, permet de créer des formulaires numériques, des workflows d'automatisation des processus métiers, des tableaux de bord interactifs. Il peut aussi être associé à la collecte et à la valorisation des données IOT et IIOT. À travers ces modules, la plateforme peut répondre à de très nombreux cas d'usage : gestion et planification des interventions ; saisie des temps et des activités ; suivi de production ; préparation de commandes ; gestion de chantier ; etc.

Des synergies évidentes en termes de cible de clients

Après environ huit années d'existence, Flexio déclare un chiffre d'affaires annuel d'un peu moins d'un million d'euros et une quinzaine de collaborateurs. L'éditeur cible en particulier les métiers de l'industrie, de l'installation et de la maintenance, ainsi que ceux du transport et du BTP. Ce qui lui fait de nombreux points communs avec Divalto, dont les trois versions verticalisées de son ERP couvrent les secteurs du négoce BtoB (divalto business), des services de terrain (divalto field service) et de l'industrie (divalto industry). « Spécialiste des logiciels de gestion commerciale et plus globalement de l'ERP, il y a 10 ans, nous faisions le choix stratégique d'élargir notre gamme de produits avec le CRM. Aujourd'hui, la demande croissante de solutions simples et agiles nous a naturellement conduit à nous intéresser plus fortement au No Code, dont l'acquisition de Flexio est la suite logique », a déclaré Jérémy Grégoire, directeur produit et R&D de Divalto.

Un modèle de ventes indirectes pour Flexio dès 2025

En tant que filiale de Divalto, Flexio conserve sa marque et son autonomie, avec son fondateur à sa tête. L'objectif du groupe est d'en développer l'activité propre et de mettre en oeuvre des synergies sur les plans du commerce et de la R&D. La création d'interactions fortes entre l'ERP divalto Infinity et le CRM divalto Weavy ainsi que la plateforme de Flexio est clairement déjà dans les plans d'actions. Dès l'an prochain, Divalto veut mettre en place pour Flexio un modèle de ventes indirectes qui va lui permettre de recruter des partenaires pour sa nouvelles filiale et d'intéresser ses propres partenaires à la commercialisation de cette plateforme No Code.

Divalto a passé le cap de 30 M€ de revenus en 2025

Au vu de la stratégie de vente 100 % indirecte que Divalto a toujours menée, il eut été logiquement impensable que l'éditeur n'implique pas ses intégrateurs (une centaine, dont 30 certifiés) dans la promotion de la technologie de Flexio. D'autant que cette dernière peut le permettre de proposer de nouveaux services aux entreprises. Avec leur concours, Divalto a dégagé 31 M€ de chiffre d'affaires en 2023, soit 19 % de plus qu'en 2022. Pendant plusieurs années, le chiffre d'affaires de Divalto avait plafonné autour des 27 M€. Une stabilité due à la montée en puissance de ses offres SaaS, qui a eu pour effet de différer des revenus. Aujourd'hui, le modèle on-premise constitue toujours le plus gros des facturations de l'éditeur. Mais le mode SaaS, lui, représenter environ 70 % des nouveaux clients.