L'UFC-Que Choisir n'a pas perdu de temps. A peine le Conseil de la concurrence avait-il rendu son jugement, reconnaissant la culpabilité des opérateurs mobiles de collusion en 1997 et 2003, que l'association ouvrait un site Web pour permettre la réparation du préjudice de chaque abonné. Accessible à l'adresse www.cartelmobile.org, ce site propose notamment un calculateur pour évaluer la somme « indûment perçue » par l'opérateur mobile de l'internaute entre 2000 et 2002. Il permet en outre de déposer des témoignages pour soutenir l'action de l'association. Plus de 100 000 internautes se seraient déjà enregistrés sur le site ouvert par l'association. L'UFC-Que Choisir évalue le préjudice de chaque abonné à une centaine d'euros, en moyenne. De leur côté, les opérateurs clament leur innocence et assurent que le régulateur leur a imposé ces échanges d'informations avec la mise en place de son observatoire du marché des mobiles. Dans un entretien accordé au quotidien Les Echos, Paul Champsaur, actuel président de l'Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (Arcep), souligne que « l'enquête a mis en lumière que les échanges d'informations entre les trois opérateurs allaient bien au-delà de ce que nous demandions. » Et de souligner qu'il « y a de plus une différence entre s'échanger des informations détaillées pour coordonner des actions illicites et prendre connaissance d'une information partielle dans les communiqués trimestriel de l'Arcep ! »