Près des trois quarts des membres de conseil d'administration d'entreprises américaines estime que le président du conseil devrait avoir le pouvoir d'utiliser tous les moyens légaux pour identifier l'origine de fuites concernant l'entreprise. C'est le principal résultat d'un sondage récemment conduit par l'institut Ponemon auprès de 226 membres de conseils d'administration outre Atlantique. Pour 71 % des sondés, il est légitime que le président du conseil puisse surveiller les correspondances électroniques de ses collègues, de même que tout autre donnée confidentielle stockée dans les ordinateurs de l'entreprise. La moitié des personnes interrogées trouve tout aussi légitime l'emploi d'écoutes téléphoniques, dans les limites de la légalité. Enfin, plus de la moitié des sondés accepte que l'on puisse suivre ou faire suivre des personnes à l'extérieur ou à l'intérieur de l'entreprise. Pour Alan Chapell, membre de l'institut Ponemon, la situation est claire : « dans ce cas [d'investigation pour trouver l'origine de fuites au sein de l'entreprise], l'intégrité de l'entreprise prime sur la vie privée - du moins en ce qui concerne les membres du conseil d'administration. » D'ailleurs, 85 % des sondés estiment que la protection des informations confidentielles de l'entreprise est plus importante que celle de la vie privée des membres du conseil. Ce sondage a été inspiré par le scandale qui éclabousse actuellement Hewlett-Packard : Patricia Dunn, présidente du conseil d'administration de HP avait demandé la surveillance de membres du conseil après des fuites provenant de l'un d'entre eux.