Les directeurs des services informatiques européens ne sont pas heureux. Selon l'étude Pressure Point Index menée par le cabinet Penn, Schoen et Berland Associates pour HP, 82% d'entre eux estiment qu'il y a trop de personnes impliquées (notamment les actionnaires et les consultants extérieurs) dans les prises de décisions concernant les systèmes d'information. Pour 76% des 234 responsables informatiques de sociétés de plus de 1000 salariés interrogés en Allemagne, en France, au Royaume-Uni et en Italie, cette multiplication des décisionnaires conduit à l'absence de stratégie IT claire dans leur entreprise. Alors qu'ils sont 90% à reconnaître qu'une ligne directrice forte dans ce domaine aurait un impact bénéfique sur leur business. L'une des explication de ce phénomène est l'accroissement des connaissances IT - plus ou moins bien assimilées - par l'encadrement. Ils sont de plus en plus nombreux à se sentir aptes à prendre des décisions eux-mêmes, quitte à passer par dessus l'avis des directeurs informatiques. Pour HP, qui a sponsorisé cette étude, ce sont les directeurs informatiques eux-mêmes qui doivent reprendre en main la stratégie IT de leur groupe, en mettant en avant auprès de chaque business unit leur valeur ajoutée. Sinon, à terme, c'est leur poste même qui sera menacé. De grandes sociétés, dont Boots (l'équivalent anglais de Séphora) ou Tesco, n'ont plus de directeur informatique distinct.