La France est en retard sur les autres grandes nations industrialisées dans le déploiement du très haut débit. Ce constat est signé par l'Association des régions de France (ARF) qui estime que « la nécessité d'accélérer et de généraliser le très haut débit n'est plus une question. C'est un objectif. » Selon l'association des collectivités, l'Etat ne joue pas le rôle qui devrait être le sien, et reste insuffisamment impliqué dans le développement de la fibre. Et, si le Plan France Numérique 2012 souligne l'importance économique de ce type de réseaux, il reste, selon l'ARF, « terriblement décevant car il ne prend pas parti sur la couverture numérique des territoires et sur la nécessaire répartition des rôles entre opérateurs et puissance publique. » Au New Deal, l'Etat préfère les discussions Face à ces carences, et pour que soit garanti le raccordement rapide du plus grand nombre de foyers, l'ARF considère qu'un 'New deal' doit être mis en place. Seul un plan de grande ampleur peut en effet « contribuer à un effort d'investissement dont l'utilité est incontestable pour l'avenir de notre pays. » Il faudrait pour cela, selon les Régions, consacrer une enveloppe de 30 Md€ à la fibre : 20 Md€ pourraient être issus des recettes d'exploitation mutualisées et 10 Md€ proviendraient d'aides publiques nationales et locales. Un tel investissement permettrait, selon l'ARF, de relier 90% des ménages à la fibre en 2020. De telles dépenses ne sont toutefois pas à l'ordre du jour de l'Etat, qui préfère se concentrer sur le problème de la collaboration entre les opérateurs. Un nécessaire travail en commun qui reste, pour l'heure, insuffisant aux yeux de Luc Chatel, le secrétaire d'Etat à la consommation. Après que le Credoc a publié une étude révélant que plus du tiers des Français jugent leur connexion à Internet pas assez rapide, Luc Chatel a indiqué confier à l'Arcep le soin d'« accélérer les discussions entre les opérateurs » pour que 4 millions de foyers bénéficient du très haut débit en 2012.