On aurait pu le prendre pour un OVNI il y a quelques années. Le drone Aquila pensé par Facebook avait en effet un design épuré comparable à une aile géante de 30 mètres d'envergure. Oui « avait » car ce projet vient d'être abrogé par la multinationale. Dans un billet de blog, Facebook a « décidé de ne plus concevoir ou construire [ses] propres avions et de fermer [ses] installations à Bridgwater » en Angleterre. La promesse d'Aquila était de fournir une connectivité Internet très haut débit aux personnes qui n'y ont pas encore accès en survolant les zones non équipées. Lors de son premier vol d'essai, en juillet 2016, des batteries ont été utilisées mais l'aéronef devait fonctionner à l'énergie solaire à termes.

La raison évoquée par Facebook de mettre un terme à ce projet est que, alors que les entreprises n'étaient pas très impliquées dans la recherche de nouvelles formes de connectivités, aujourd'hui les projets de plateformes de haute altitude (HAPS) sont de plus en plus nombreux. Faire des économies sur les projets annexes du réseau social pourrait en être une autre. Mais Facebook assure cependant qu'il continuera « à travailler avec des partenaires comme Airbus sur la connectivité HAPS en général, et sur les autres technologies nécessaires pour faire fonctionner ce système, comme les ordinateurs de contrôle de vol et les batteries haute densité. ».

Stopper la production mais continuer d'investir

La société de Mark Zuckerberg va continuer d'investir dans ses différents projets réseau et connectivité. En tête de liste Terragraph, son système de réseau sans fil basé sur WiGig voulant concurrencer la fibre. Ceci alors que Facebook apporte son soutien à Airtel et BCS pour installer un réseau FTTH en Uganda. Dans la même veine qu'Aquila, le projet Loon de Google de lancer « des milliers de ballons » fournissant un accès internet pourrait bien être également une fausse bonne idée.