Facebook vient de conclure une opération stratégique afin de renforcer la protection des données dans ses datacenters. Le réseau social vient en effet d'annoncer qu'il avait racheté PrivateCore, une start-up spécialisée dans la sécurité. Oded Horovitz, co-fondateur et PDG de cette jeune pousse créée il y a deux ans, a annoncé l'acquisition dans un billet de blog publié sur le site officiel de son entreprise, sans toutefois mentionner le montant de la transaction.

Basée à Palo Alto, (Californie) et fondée par d'anciens de VMware et de Google, PrivateCore développe des solutions destinées à valider et à sécuriser les données des datacenters. « Depuis le début, nous avons travaillé sans relâche sur notre technologie pour protéger les serveurs contre les menaces des malwares, l'accès physique non autorisé et les équipements malveillants », explique Oded Horovitz. « En collaborant avec Facebook, nous aurons l'opportunité de poursuivre notre vision commune à une large échelle avec un incroyable impact », ajoute-t-il. « Au fil du temps, Facebook prévoit de déployer notre technologie à tout niveau pour aider à protéger les personnes qui l'utilisent ».

Lutter contre les attaques physiques et informatiques

De son côté, Joe Sullivan, responsable de la sécurité chez Facebook, fait remarquer que l'ajout de la technologie de PrivateCore rendrait les données des utilisateurs du réseau social encore plus sûres. « Nous avons terminé la mise en oeuvre du chiffrement HTTPS par défaut il y a plus d'un an, et nous avons également travaillé pour sécuriser tout le trafic du datacenter à l'aide de protections supplémentaires », rappelle-t-il. La technologie vCage de PrivateCore va venir renforcer « la sécurité lors de l'exécution de  n'importe quelle application en sous-traitance, hébergée ou en environnements cloud », souligne-t-il.

Parick Moorhead, analyste chez Moor Insights & Stratégie, a déclaré quant à lui que Facebook tentait d'élever ses systèmes de sécurité au niveau suivant pour rendre l'accès aux données plus difficiles par les pirates et les gouvernements. Dan Olds, analyste chez Gabriel Consulting Group, a jugé que cette acquisition montrait que Facebook agissait de façon plus sérieuse sur les questions liées à la sécurité. « C'est sûrement une bonne chose », a-t-il estimé. « A ce stade, il est difficile de dire s'il y a un fait particulier qui a attiré Facebook vers PrivateCore, car cette start-up dispose d'un large éventail de fonctions de sécurité. Cependant, j'ai remarqué que l'entreprise a développé des mécanismes de chiffrement qui fonctionnent avec des données alors qu'elles sont en cours de traitement, plutôt que le chiffrement qui agit lorsque les données sont statiques ou déplacées. De fait, il semble que Facebook soit passé à un niveau plus élevé de protection en fin de compte », a-t-il conclu.