Les temps sont durs pour Alice. Le fournisseur d'accès Internet, filiale de Telecom Italia, affiche une perte sèche de 40 M€, pour un chiffre d'affaires de 183 M€. A l'opposé, les concurrents d'Alice consolident leur position. Orange se targue d'une part de marché de 49,3%, Neuf Cegetel rachète ses concurrents en difficulté à tours de bras (AOL France, Club Internet), et Free, qui privilégie la croissance organique, a séduit pour sa part 19,7% des abonnés. Alice comptait plus d'un million d'abonnés au 30 juin dernier, dont 847 000 en haut débit. Daniel Fava, directeur Business et Qualité de la marque Alice a déclaré à nos confrères du Figaro qu'Alice recrutait grosso modo près de 8% du nombre total de nouveaux abonnés chaque trimestre. Si Alice souhaite maintenir ce rythme, elle devra surmonter deux écueils : limiter le taux de désabonnement (sa bête noire : Alice affiche le pire taux de « divorces ADSL » en Europe) et améliorer les prestations de sa hot-line (carton rouge ici aussi, avec un temps d'attente pouvant atteindre les huit minutes). La maison mère, qui a déjà investi chez Alice 500 M€ entre 2005 et 2007 (350 M€ pour le déploiement du réseau, 150 M€ en frais de marketing) n'a « pas l'intention de vendre ». Le FAI pourra-t-il tenir le pari ? Difficile à dire. Divers concurrents lorgneraient déjà sur Alice.