Ça y est, la date de fin de support de Windows 10 est arrivée ce 14 octobre. Cela signifie que les entreprises ne recevront plus de correctifs de sécurité gratuits ni d'assistance technique de la part de Microsoft pour les terminaux fonctionnant sous ce système d'exploitation. Désormais, les entreprises qui veulent continuer à utiliser cet OS devront payer 61$ HT par terminal (environ 45€ HT) pour la première année de support supplémentaire via le programme de mises à jour de sécurité étendues Extended Security Updates (ESU). L’ESU sera en place pendant trois ans, avec un coût annuel doublant tous les 12 mois pour atteindre 244$ HT (environ 180 € HT) la dernière année. Sans support étendu, les entreprises risquent d'être exposées à des cyberattaques et à des violations de données, car les nouvelles vulnérabilités de sécurité ne seront plus corrigées.

Avant le 14 octobre, Microsoft avait encouragé ses clients à passer à Windows 11 ou aux PC cloud Windows 365. Mais l'adoption de cette dernière version a été relativement lente en raison des exigences matérielles plus strictes de Windows 11, des budgets serrés des PME et du manque d'avantages de cette mise à niveau perçus par les utilisateurs. Cependant, à l'approche de la date limite de fin de support, les migrations se sont accélérées. Windows 11 a désormais dépassé Windows 10 en termes d'adoption par les entreprises à l'échelle mondiale, jusqu’à atteindre 60 % des déploiements. C'est ce qui ressort de l'analyse des données de 8 millions d'appareils Windows réalisée le mois dernier par le fournisseur de logiciels de gestion d'actifs Lansweeper.

Des ventes de PC dopées

L'abandon de Windows 10 a également entraîné une hausse des ventes de PC cette année. La semaine dernière, le cabinet d'analystes IDC a constaté une augmentation de 9,4 % des ventes au troisième trimestre 2025 par rapport à l'année précédente, attribuée en partie à la transition vers Windows 11. Les recherches d'Omdia ont estimé cette augmentation à 6,8 %, l'adoption de Windows 11 devant continuer à stimuler les ventes de PC jusqu'en 2026. « Alors que Microsoft et ses partenaires ont considérablement intensifié leurs efforts pour sensibiliser le public, en particulier les PME et les consommateurs, une part importante de la base installée mondiale de Windows reste soit sur Windows 10, soit sur un PC âgé de cinq ans ou plus », a déclaré la semaine dernière Ishan Dutt, directeur de recherche chez Omdia, dans un communiqué.

L'enquête menée par Omdia auprès des partenaires de distribution de PC a révélé que de nombreuses entreprises sont encore en train de passer à Windows 11. Selon le sondage réalisé auprès de 453 partenaires de distribution, 39 % ont déclaré que presque tous les PC Windows 10 de leurs clients professionnels avaient été renouvelés ou mis à niveau. Parallèlement, 18 % ont déclaré que leurs clients continueront à utiliser Windows 10 après la date de fin de support, en s’abonnant probablement au programme ESU.