Si, dans la pratique, les déploiements de politiques « vertes » peinent à se frayer un chemin, les entreprises mondiales commencent toutefois à prendre en compte les critères environnementaux dans leurs évaluations et leurs sélections de produits IT. Ce constat, plutôt optimiste, relevé par le Forrester dans son baromètre trimestriel « Green progress in entreprise IT » montre que le taux d'adoption ou d'acceptation de problématiques écolo serait en nette hausse dans le IT : 38%, contre 25% en avril 2007, des entreprises sondées ont ainsi intégré dans leur processus de sélection le caractère « vert » du produit. Plus globalement, souligne Forrester, le concept de green IT a gagné en popularité dans les processus des entreprises. En octobre, date de l'étude, seules 6% n'en tenaient pas compte, contre 13% en avril. 59% estiment cela important ; 35% très important. Une progression que l'on doit toutefois pondérer. Si Forrester met en avant dans son étude l'évolution du principe de l'informatique verte dans les entreprises, le cabinet souligne également l'absence d'intégration du concept pour la majorité des sondés. Bon point pour les intentions et la prise de conscience ; peu faire beaucoup mieux dans l'opérationnel, semble dire Forrester. Sur la totalité des entreprises ayant participé à l'étude (130), seulement 15% ont de véritables projets de déploiements. 25% sont en cours de création. 39% ne font que considérer de loin un projet et 22% n'ont rien de prévu. Des chiffres que Forrester qualifie toutefois de « prometteurs » notamment par la part grandissante des projets latents. Réduire les coûts et sauvegarder l'environnement Sans surprise, la réduction des coûts induits par le Green IT reste la motivation première (pour 55% des sondées) dans la mise en place de projets (comme la diminution de la facture d'électricité). Plus étonnant, c'est une préoccupation purement écolo qui arrive en deuxième place du classement. Pour 50% des entreprises interrogées, l'intérêt premier de mettre en place une politique verte serait ... « parce que c'est bon pour l'environnement ». Ce qui fait dire à Forrester que les raisons financières et environnementales fonctionnent de pair et ce duo devrait ainsi populariser le Green IT. Viennent ensuite la baisse des dépenses opérationnelles (31%), l'amélioration de l'image de l'entreprise (29%), l'alignement sur une politique corporate (28%), la mise en conformité avec la loi (20% - un pourcentage qui devrait gonfler en Europe dans les mois à venir) et enfin, l'amélioration de l'infrastructure (19%). Le cabinet d'analystes insiste enfin sur le fait que l'éducation environnementale des consommateurs et des acheteurs professionnels modifie les problématiques des constructeurs, qui voient dans leur recommandations de plus en plus de clauses liées au Green IT. Surtout en Europe.