A la flexibilité du cloud, il faudra ajouter la rapide adaptation d’AWS en matière commerciale face à la concurrence. Récemment Cloudflare a lancé son offre de stockage objet R2 (compatible S3 via API) avec comme promesse pour les clients de voir la facture des flux sortants baisser. Acteur du CDN, il promet de stocker des données « à la périphérie de Cloudflare », ce qui signifie que les données sont placées sur plus de 250 sites mondiaux, avec donc une baisse des coûts de trafic sortant.

Point d’irritation pour les entreprises qui y voient les coûts cachés du cloud, les flux sortants font l’objet de palier de gratuité comprenant un certain volume de données. En riposte à l’offre de Cloudflare, AWS a décidé de modifier à partir du 1er décembre prochain ces paliers. Ainsi, le transfert de données vers Internet passera de 1 Go à 100 Go par mois. Pour le service de CDN d’AWS CloudFront, le transfert gratuit de données passera de 50 Go à 1 To. Par ailleurs, le nombre de requête http et HTTPS gratuites vers CloudFront va passer de 2 à 10 millions et le plafond de 2 millions de requêtes gratuites par mois fixé la première année est supprimé.

Au-delà des paliers gratuits ?

Pour Jeff Bar, évangéliste en chef d’AWS, « à la suite de ce changement, des millions de clients d’AWS dans le monde entier ne verront plus de frais pour ces deux catégories de flux sortants ». A noter que la gratuité s’appliquera aux services comme S3, EC2,…, mais pas sur deux offres GovCloud et pour les régions en Chine. Les propos de Jeff Bar sont à relativiser car au-delà des paliers de gratuité, les clients continueront à payer des frais de flux sortant élevés. Au final, cette gratuité deviendra une réduction pour eux. Enfin, le fournisseur a beaucoup d’autres frais pour le stockage et certaines opérations comme les API avec les requêtes PUT et GET.

De son côté, le CEO de Cloudflare, Matthew Prince, est bon joueur et explique dans un tweet, « Et bien c’est rapide ! Je suis très content ! C’est un excellente nouvelle pour nos clients communs. Une étape vers la fin inévitable des frais de sortie du cloud ».