Qui dit nouvelle année, dit nouveau flot de candidatures pour le concours i-Nov. Cette semaine, 53 projets ont été sélectionnés dans le cadre de la 9ème vague du concours d’innovation financé par l’État et opéré par Bpifrance en collaboration avec l’Ademe. Les start-ups et PME bénéficient ainsi de l’aide financière de France 2030, ce qui représente un montant total de 56,3 millions d’euros. Les initiatives s’articulent autour de quatre thématiques – le numérique, la santé, les transports, mobilités, villes et bâtiments durables ainsi que les énergies, ressources et milieux naturels.

Lancé en 2017, i-Nov s’inscrit dans le continuum de financement du « Concours d’innovation » qui se décline autour de 3 volets complémentaires : i-PhD, i-Lab et i-Nov. Depuis son lancement, 584 entreprises – issues des 9 premières vagues – ont bénéficié de ce soutien d’Etat, parmi lesquels on peut compter la société Therapixel (vague 1), Medtech niçoise qui développe une solution algorithmique de détection du cancer du sein ; Wheeliz (vague 2) et son offre de location de voitures pour personnes à mobilité réduite ;  aQuasys (vague 8) fournisseur des systèmes d'aide à la gestion de la ressource en eau pour les territoires ; ou encore Upcyclea (vague 8) et son projet de big data au service de l'économie circulaire et du réemploi de matières. La 9e vague du concours i-Nov a reçu 183 candidatures entre le 19 janvier et le 22 mars 2022. Voici quelques-uns des projets soutenus.

Des projets récompensés dans toute la France

Parmi les projets récompensés dans le secteur des transports, mobilités, villes et bâtiments durables, on trouve Scadalight, un projet interne de l’entreprise bordelaise NRGYBox (aide accordée : 624 379 €). Il vise à enrichir la solution de pilotage de l’éclairage public NRGYBox d’une supervision en temps réel, pour améliorer la maintenance du parc en exploitation et réduire son impact carbone. Les collectivités qui l’utilisent peuvent ainsi réduire leur consommation jusqu’à 70 % en fonction des usages, détecter les défaillances pour optimiser les visites de contrôle et identifier les surconsommations. 

Côté santé, il y a l'initiative Interactwin opérée par ExactCure. Basée dans les Alpes-Maritimes, l’entreprise développe une solution de santé pour un bon usage du médicament à l’aide d’IA et d'un jumeau numérique. Ce dernier simule la concentration des médicaments dans le sang d'un patient en fonction de ses caractéristiques personnelles pour éviter sous-doses, surdoses et interactions médicamenteuses. Grâce au projet Interactwin (financé à hauteur de 2 190 544 euros), elle veut enrichir son jumeau numérique existant par des fonctionnalités supplémentaires. Elle cible les professionnels de santé, de ville ou hospitaliers.

Autre lauréat, cette fois-ci basé en Isère, Fairme qui conçoit une machine de transformation laitière multi-produits entièrement autonome. Cette smart factory branchée directement à la ferme, transforme le lait en une gamme de produits laitiers à la demande du consommateur via une application Web. Le projet se voit accorder une aide de près de 600 000 euros. Côté numérique et deeptech, le projet ArX bénéficie du financement du concours (1,9 M€). Il est initié par Sesterce, basée dans le département des Bouches-du-Rhône, qui développe et commercialise du matériel de minage de crypto-monnaies.

Près de 50 % des projets soutenus par le concours i-Nov portent sur le numérique. (Crédit : Gouvernement)

i-Nov fait le plein de candidatures

Dans le même temps, le Gouvernement a annoncé que les candidatures de la vague 10 (ouvertes du 4 juillet au 28 septembre 2022) du concours i-Nov sont en cours d’instruction et feront l’objet d’une communication ultérieure. La vague 11 est également lancée et soutiendra des initiatives portées par des start-up et des PME sur les mêmes thématiques que 2022. Le dépôt des candidatures est ouvert jusqu’au 11 avril 2023 sur le site de Bpifrance​. Pour rappel, les entreprises qui postulent doivent avoir un projet en lien avec l’une des quatre thématiques énoncées. Dans le numérique, cela peut toucher aux : technologies quantiques, intelligence artificielle et traitement de données massives (big data), blockchain, réalité augmentée, réalité virtuelle, 5G, réduction de l’empreinte écologique associée au numérique, cybersécurité.

Dans le domaine de la santé, il s’agit notamment de dispositifs médicaux connectés ou logiciels, bio-production, robotique chirurgicale, imagerie médicale, solutions de télésanté, logiciels d’IA pour l’aide au diagnostic, technologies au service de la personne en situation de handicaps. Côté transports, mobilité et villes, les projets d’éco-conception sont préférés avec des angles réparabilité, recyclabilité, réduction des impacts environnementaux, etc. Ils peuvent également concerner l’aménagement et de la conception des espaces et mobiliers urbains, réduction de la fracture territoriale, ou de l’optimisation de l’espace public. Enfin, les projets liés à l'énergie doivent traiter renouvelables, stockage et systèmes énergétiques dont hydrogène, développement de solutions technologiques et organisationnelles au service de l’économie circulaire, biodiversité/bioéconomie, pérennisation de l’approvisionnement en eau,…