Selon la lettre de l'Expansion, Free réclamerait 500 M€ à France Télécom pour avoir entravé son développement sur le marché du haut débit et, de fait, avoir contribué à raréfier ses clients entre 1999 et 2005. La somme pourrait dépasser 2 Md€ - soit plus de la moitié de la capitalisation boursière du groupe Iliad, la maison-mère de Free - en fonction des conclusions du comité d'experts que l'opérateur alternatif entend réunir. France Télécom affiche une attitude surprise. Joint par lemondeinformatique.fr, l'opérateur historique estime que « la demande de Free est totalement infondée et que le développement du marché est un fait reconnu par l'autorité de régulation et cité en exemple au niveau européen ». Sous couvert d'anonymat, un salarié de FT indique par ailleurs que Free ne cherchait pas à se lancer dans le haut débit en 1999, c'est-à-dire au début de la période considérée. Et le même intervenant de se demander ce que cherche réellement Free : « veulent-ils que l'on finance leur offre à 29,90 € car elle n'est pas assez chère ? ». Free n'a, en revanche, pas commenté cette assignation.