Bien que les iPad et autres tablettes aient commencé à impacter les ventes de PC, il ne faut pas s'attendre à ce que ces derniers disparaissent de si tôt. George Shiffler, analyste chez Gartner, affirme, en dépit du fait que certains gros titres font état de la mort potentielle des PC, que les tablettes remplaceront environ 10% des ordinateurs de bureau d'ici à 2014. La raison, dit-il, est que ces terminaux ne sont pas susceptibles de développer les capacités étendues de création de contenu que les utilisateurs trouvent dans les PC «Les tablettes sont avant tout des appareils de consommation, a-t-il expliqué. Nous pensons qu'au fil de leur évolution, elles vont acquérir davantage de capacités de création de contenu, mais elles n'en sont certainement pas encore là. » Les dernières prévisions de Gartner sur les ventes de PC ont laissé entendre que les ventes de PC devraient augmenter de 14,3% en 2010, en baisse de 17,9% par rapport à ce que la cabinet prévoyait en septembre En outre, Gartner a réduit ses projections pour 2011 à 409 millions d'unités livrées, soit environ 16% de PC  supplémentaires qui devraient être vendus d'ici la fin de l'année. Auparavant, le cabinet avait indiqué que les livraisons de PC augmenteraient de plus de 18% en 2011.

Des hybrides intéressants sur leur propre créneau

George Shiffler a ajouté que les tablettes pourraient  réduire les parts de marché des ordinateurs de bureau à condition qu'elles soient conçues spécifiquement pour  une utilisation de travail sur les données comme c'est le cas des netbooks. En d'autres termes, les personnes qui veulent avoir un accès rapide et facile au web et aux jeux lorsqu'elles font un voyage occasionnel seront plus enclines à opter pour des tablettes que pour des PC de conception similaire, dans un avenir proche. Pour l'analyste, si les tablettes souhaitent engloutir le marché des PC, elles devront élaborer des systèmes d'exploitation plus puissants, capables de supporter des applications de création de contenu. Il considère que, même alors, de par leur nature, ces ardoises numériques ont leurs propres limites, puisque les utilisateurs ne sont pas en mesure d'utiliser un écran tactile pour taper des documents volumineux ou des rapports. Sur le long terme, l'analyste imagine ces tablettes comme des «hybrides» intéressants sur leur  propre créneau, mais qui ne cannibaliseront ni les smartphones ni les PC. "Il existe un croisement intéressant entre un smartphone de nouvelle génération et un PC", considère l'analyste Selon lui, ces outils doivent se croiser dans leurs camps respectifs afin d'offrir une proposition de valeur unique.