Steve Souders, le "Chief performance engineer" de Google, explique la lenteur d'affichage des pages Web par la façon dont les navigateurs traitent les codes JavaScript intégrés aux pages. Selon ce transfuge de Yahoo, où il exerçait les mêmes fonctions, les temps de réponse des serveurs Web ne contribuent qu'à hauteur de 10 à 20% dans le temps total nécessaire à l'affichage d'une page. Le frein principal provient de la façon dont les navigateurs de "première génération" exécutent les codes Javascript. Leur mode de traitement séquentiel explique leur lenteur. Selon lui, la solution réside dans la combinaison PC de dernière génération, équipé de processeurs multicoeurs, et navigateur dernier cri. Internet Explorer 8 et Google Chrome, ainsi que, bientôt, Firefox 3.5 savent mieux gérer l'exécution des codes Javascript. Malgré les mécanismes de mise à jour utilisés par Microsoft, qui avec ses trois versions de navigateurs détient 50,5% du marché, les anciennes versions, IE 6 et IE 7, restent prédominantes : IE 8 ne totalise que 2,3 % du marché. En sus de l'équipement, une autre méthode permet d'accélérer l'affichage des pages Web. En effet, on oublie souvent que la plupart des codes Javascript embarqués dans une page sont liés aux publicités. En désactivant les codes Javascript de celles-ci, les performances d'affichage s'améliorent nettement. Sur Firefox, l'association des add-on AdBlockPlus et NoScript fait des merveilles. Elle permet de n'autoriser que les codes Javascript émis directement par le site consulté. L'accélération de l'affichage des pages est patente, sans avoir à changer ni de micro-ordinateur, ni de navigateur. En revanche, cela condamne les sites qu'on consulte et qui ne vivent que de la publicité - comme Yahoo, Google... ou LeMondeInformatique.fr.