Google France a été condamné par la Cour d'appel de Paris dans l'affaire qui l'opposait à Louis Vuitton, lequel reprochait au moteur de recherche d'avoir permis à des annonceurs tiers l'utilisation de son nom pour la vente de biens contrefaits. La Cour a alourdi les sanctions des juges de première instance rendues en février 2005. L'hégémonique moteur est désormais condamné à payer 300 000 € de dommages et intérêts à Louis Vuitton, contre 200 000 € auparavant, et 60 000 € de frais de procédures, contre 15 000 € jusqu'alors. Le fabricant de produits de luxe poursuivait Google, car ce dernier avait vendu à des tiers des mots clés associant la marque Vuitton aux termes "contrefaçon", "fake" ou autre "réplica". De fait, des vendeurs de contrefaçon s'offraient une vitrine facilement accessible à partir d'une simple requête tapée dans le moteur de recherche. Selon Google, une telle dérive ne pourrait plus se produire aujourd'hui : le moteur interdit depuis 2003 aux annonceurs d'utiliser une marque dont ils ne détiennent pas les droits. Par ailleurs, Google comparaît également devant un tribunal américain pour défendre ses méthodes d'indexation et de classement des sites référencés. Le procès est intenté par le site KinderStart.com, qui avait rejoint le programme AdSense en 2003. Subitement, la fréquentation s'était effondrée de 70 % en avril 2005 et les revenus issus d'AdSense avaient reculé de 80 % suite au "déréférencement" du site. KinderStart.com prétend n'avoir jamais été prévenu par Google de son exclusion. C'est là le coeur de l'affaire : un moteur de recherche a-t-il la liberté de retirer comme il l'entend les sites indexés ? "Si KinderStart.com avait raison, note-t-on du côté de Google, aucun moteur de recherche ne pourrait plus agir, car tous seraient susceptibles d'être attaqués par des entreprises désirant un meilleur classement".