C'est officiel. Google donne le coup d'envoi de la version française de YouTube, ainsi que de huit autres éditions localisées de son service de vidéo en ligne (Brésil, Irlande, Japon, Italie, Pays-Bas, Pologne, Espagne et Royaume-Uni). La localisation totale s'est effectuée en deux étapes. La première, annoncée aujourd'hui mardi 19 juin, voit les fonctionnalités de recherche ainsi que la page d'accueil entièrement traduite dans la langue cible. Le contenu est pour l'heure pioché dans la base de données de vidéo du site américain. La seconde étape a permis de localiser les classements et les commentaires, ainsi que les sections vidéo, chaînes, catégories et communauté, indique YouTube dans un communiqué. Comme nous l'annoncions le 12 juin dernier, Google, pour développer son service, s'est entouré de diffuseurs français. Et le panel est hétéroclite. Des chaînes de télévision (France 24, France 4, Euronews) côtoient des agrégateurs de contenu (INA), des organisateurs d'évènements (Le Tour de France 2007), des maisons de disques (Sony-BMG France), des associations humanitaires (Médecins du Monde), la presse (Glamour et le Nouvel Obs), des distributeurs (Fnac) et des plateformes de VOD (Vodeo.tv). Et même des représentants de partis politiques, tels que François Bayrou, Nicolas Sarkozy, Philippe de Villiers et Ségolène Royal. Au total, 29 partenaires français diffuseront un contenu sur YouTube. "Ouvrir un espace promotionnel dédié à France 4 et sous les couleurs de la chaîne est une réelle opportunité. Les 15-34 ans qui sont la cible de France 4 se trouvent aussi sur YouTube. C'est tout l'enjeu de cette opération : optimiser l'audience de France Télévisions sur les nouveaux supports ", explique Patrick de Carolis, président de France Télévisions. Selon une étude Comscore, la version américaine de YouTube totalisait autant de visites françaises que le site DailyMotion (français) en avril. Notons au passage l'absence de version allemande de YouTube, qui reste, toujours selon Comscore, le site de vidéo le plus regardé, loin devant MyVideo, en langue allemande et hébergé en Roumanie. "Les internautes allemands ont suffisamment de connaissance en anglais pour naviguer sur des sites anglophones", confiait Anca-Alina Seghedi à nos confrères d'IDG News Service. Et pour cause : on retrouve dans la liste des partenaires, la ZDF, la 20th Century Fox et la chaîne du FC Bayern.